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Brexit: l'UE à 27 "doit rester unie" dans les négociations (Donald Tusk)

Donald Tusk défend avec vigueur l'unité de l'Union européenne avant les négociations sur la sortie du Royaume-Uni. © KEYSTONE/EPA/JULIEN WARNAND
Donald Tusk défend avec vigueur l'unité de l'Union européenne avant les négociations sur la sortie du Royaume-Uni. © KEYSTONE/EPA/JULIEN WARNAND


Publié le 29.04.2017


L'Union européenne des 27 "doit rester unie" tout au long des négociations avec le Royaume-Uni sur le Brexit, a plaidé le président du Conseil européen Donald Tusk. Il s'exprimait à son arrivée samedi à Bruxelles pour un sommet entièrement dédié à ce sujet.

"Nous devons rester unis en tant qu'UE à 27. Ce n'est qu'ainsi que nous serons capables de conclure les négociations, ce qui signifie que notre unité est aussi dans l'intérêt du Royaume-Uni", a-t-il déclaré.

Le premier sommet de l'Union à 27 sans la Grande-Bretagne se tient samedi, soit exactement un mois après la notification officielle du Brexit. La rencontre des 27 est consacrée uniquement aux préparatifs des discussions à venir avec Londres.

Régler le passé

Les dirigeants s'apprêtent à adopter les grandes lignes directrices qui guideront les négociateurs européens au cours des deux prochaines années. Dès la semaine prochaine, la Commission européenne devrait publier sa proposition de "directives" de négociations, plus détaillées, qui se baseront sur ces orientations.

Leur adoption par les 27 est prévue le 22 mai. En ordre de bataille, les Européens espèrent entamer les négociations après les élections générales britanniques du 8 juin, convoquées par Theresa May afin d'obtenir un soutien politique sans faille.

M. Tusk s'est targué d'un "fort soutien de toutes les institutions de l'UE" et des 27 Etats membres restants. Il a réaffirmé que le bloc souhaitait "une future relation forte" avec son voisin. Mais il a prévenu qu'"avant de discuter de l'avenir, il faut régler le passé".

Facture salée

L'UE à 27 s'est donné trois problèmes clés, indissociables, à résoudre dans l'accord de retrait. La priorité numéro 1 des Européens sera de garantir les droits de "des citoyens et de leurs familles qui seront affectés par le Brexit des deux côtés". A ce titre, la Commission a préparé une liste "précise et détaillée" des droits que l'UE veut protéger, a précisé M. Tusk.

Les deux parties devront aussi trouver un terrain d'entente sur le solde des comptes, sujet probablement le plus politiquement sensible. La facture s'annonce salée pour Londres: elle est estimée autour de 60 milliards d'euros.

Le troisième point concerne "la question irlandaise". Personne ne souhaite voir rétablie une frontière physique entre l'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord, ni remettre en cause les accords de paix chèrement acquis après 30 ans de "Troubles" et plus de 3000 morts.

ats, afp

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