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Donald Trump promet le rassemblement... et la rupture

"Nous allons faire en sorte que l'Amérique soit grande pour tout le monde, partout dans le pays", a déclaré l'homme d'affaires républicain de 70 ans à la veille de son investiture. © KEYSTONE/AP/DAVID J. PHILLIP
"Nous allons faire en sorte que l'Amérique soit grande pour tout le monde, partout dans le pays", a déclaré l'homme d'affaires républicain de 70 ans à la veille de son investiture. © KEYSTONE/AP/DAVID J. PHILLIP


Publié le 20.01.2017


Donald John Trump a promis jeudi de "rassembler" les Américains alors que les plaies de l'élection présidentielle ne sont pas pansées. Il s'exprimait à Washington à la veille de la passation de pouvoir.

"Nous allons faire en sorte que l'Amérique soit grande pour tout le monde, partout dans le pays", a déclaré l'homme d'affaires républicain de 70 ans. Il prêtera serment vendredi comme 45e président des Etats-Unis, sur les marches du Lincoln Memorial, en conclusion d'un concert gratuit en son honneur devant des milliers de partisans.

Le milliardaire avait atterri peu après midi jeudi sous un ciel nuageux à la base militaire d'Andrews en provenance de New York. A bord de l'avion de la flotte présidentielle avaient également pris place son épouse Melania, ses enfants et ses petits-enfants.

Il s'est d'abord rendu au Trump International Hotel de Washington, ouvert à l'automne à quelques centaines de mètres de la Maison Blanche. Puis il a déposé une gerbe sur la tombe du soldat inconnu au cimetière d'Arlington, en compagnie de son vice-président Mike Pence.

Toujours en famille, il a ensuite assisté à une partie du concert donné en son honneur au Lincoln Memorial, monument de marbre en l'honneur du 16e président américain, à qui il a adressé un bref salut militaire en arrivant.

Un tournant

L'acteur Jon Voight, père d'Angelina Jolie, et la star de country Toby Keith étaient les têtes d'affiche de cet événement à la tonalité patriotique, ponctué par un feu d'artifice. Nombre de spectateurs portaient la casquette rouge emblématique de la campagne, avec l'inscription "Make America Great Again", un slogan encore repris par le magnat.

S'adressant aux Américains "oubliés", il a promis que sa présidence marquerait un tournant dans la vie du pays.

"Nous allons ramener nos emplois. Nous n'allons plus laisser les autres pays voler nos emplois. Nous allons développer notre grande armée", a-t-il lancé lors de ce discours de cinq minutes. "Nous allons renforcer nos frontières. Nous allons faire des choses qui n'ont pas été faites depuis de nombreuses décennies".

Le successeur de Barack Obama devait encore participer à un grand dîner dans l'imposante gare Union Station, et il dormira à Blair House. Cette résidence est réservée aux hôtes de marque en face de la Maison Blanche.

Sur le National Mall, le grand parc qui relie le Lincoln Memorial au Capitole, les partisans du républicain sont venus en nombre célébrer une nouvelle ère. "J'ai l'impression de revivre la révolution américaine", témoigne Jake, de Californie. "On a repris notre culture, on a repris notre pays, car nous étions vraiment menacés par l'establishment, par les médias, par les célébrités".

La cérémonie d'investiture aura lieu en plein air au Capitole vendredi matin. Après avoir prêté serment sur la Bible, peu avant le début de son mandat à midi (18h00 en Suisse) comme le stipule la Constitution, il prononcera un discours d'une vingtaine de minutes.

A l'international

De Mexico à Davos en passant par Pékin, le reste du monde s'interroge sur l'ampleur du changement de politique américaine dans les domaines du commerce et du climat, ou dans les dossiers ukrainien et syrien. Les grands patrons américains, alléchés par la promesse d'une baisse des impôts, vivent en même temps dans la crainte des tweets rageurs du nouveau président.

A la veille de son départ, Barack Obama a tenu à téléphoner à la chancelière allemande Angela Merkel, quelques jours après les propos très critiques de son successeur républicain à l'égard de la politique migratoire allemande.

Pour assurer la continuité, l'émissaire du président Obama auprès de la coalition internationale luttant contre le groupe Etat islamique, Brett McGurk, va rester en poste, a annoncé le porte-parole de Donald Trump, ainsi que plus de 50 autres responsables, notamment à la Défense ou dans le domaine de la lutte antiterroriste.

ats, afp

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