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Le créateur de MindMaze promet de rester à Lausanne

Quand les outils de la réalité virtuelle viennent en aide aux personnes qui ont souffert d'un accident vasculaire cérébral (photo prétexte). © KEYSTONE/EPA LUSA/ANDRE KOSTERS
Quand les outils de la réalité virtuelle viennent en aide aux personnes qui ont souffert d'un accident vasculaire cérébral (photo prétexte). © KEYSTONE/EPA LUSA/ANDRE KOSTERS


Publié le 03.12.2016


Un jeune Indien, basé à Lausanne, Tej Tadi vient de recevoir le prix EY de l'entrepreneur de l'année 2016 dans la catégorie "entrepreneur émergent". Courtisé de toutes parts, il promet que sa société va rester basée à Lausanne.

Tej Tadi dirige depuis Lausanne l'entreprise MindMaze, qui emploie une cinquantaine de collaborateurs hautement qualifiés. Il utilise la réalité virtuelle et augmentée pour proposer des solutions de réhabilitation neurologique pour les victimes d'accidents vasculaires cérébraux (AVC). Il va en parallèle développer des jeux vidéos.

La seule licorne en Suisse

Le jeune entrepreneur est parvenu à faire entrer sa société dans le monde des licornes, ces jeunes sociétés qui valent plus d'un milliard de dollars, explique-t-il dans une interview publiée dans Le Temps samedi. Si les licornes sont nombreuses à la Silicon Valley, 178 selon le site CB Insights, celle de Tej Tadi est la seule et la première à être basée en Suisse.

L'homme formé dans les neurosciences promet de rester au bord du Léman, même s'il a des antennes à San Francisco et à Zurich." Cela fait douze ans que je vis à Lausanne, et je m'y suis attaché! A moins que l'on nous mette dehors, nous n'allons pas quitter la Suisse. Le siège social et le centre de recherche et développement resteront à Lausanne."

Aussi à San Francisco

Cela ne l'empêche pas de développer rapidement son bureau à San Francisco. "Là-bas, ils s'occupent des aspects commerciaux et des designs. Mais c'est aussi le meilleur endroit pour développer des applications et des jeux, par exemple. Nous pensons également ajouter une équipe d'ingénieurs à notre bureau de Zurich, là où sont gérées les finances et l'administration."

Si l'entrepreneur doit comparer les opportunités offertes par la Suisse et les Etats-Unis, il répond: "Si vous allez à la Silicon Valley pour demander un financement de 2 millions de francs, on vous dira: 'Vous en avez besoin de 20, et de ces personnes-là.' A New York, on vous répondra qu'il vous faut 10 millions, mais on ne vous donnera aucun contact. En Suisse, on vous répondra: 'Pouvez-vous réaliser votre projet avec 1 million ou 500'000 francs?'"

Pour aider les patients à retrouver leurs compétences après un AVC, le CHUV à Lausanne a été son premier client en 2011, se rappelle l'entrepreneur. La clinique de réadaptation de la SUVA à Sion a suivi. Puis des machines ont été installées en Angleterre et en Allemagne. Il propose aussi une version portable de la taille d'un smartphone que les malades peuvent avoir sous la main à la maison pour s'entraîner.

ats

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