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Le Hamas dit "étudier" une contre-proposition de trêve israélienne

Gaza est devenu le théâtre du conflit entre le Hamas et Israël après l'attaque du 7 octobre. © KEYSTONE/EPA/HAITHAM IMAD
Gaza est devenu le théâtre du conflit entre le Hamas et Israël après l'attaque du 7 octobre. © KEYSTONE/EPA/HAITHAM IMAD
Gaza est devenu le théâtre du conflit entre le Hamas et Israël après l'attaque du 7 octobre. © KEYSTONE/EPA/HAITHAM IMAD
Gaza est devenu le théâtre du conflit entre le Hamas et Israël après l'attaque du 7 octobre. © KEYSTONE/EPA/HAITHAM IMAD
La guerre a provoqué des destructions, ainsi qu'une catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza. © KEYSTONE/EPA/MOHAMMED SABER
La guerre a provoqué des destructions, ainsi qu'une catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza. © KEYSTONE/EPA/MOHAMMED SABER


Publié le 27.04.2024


Le Hamas a annoncé samedi "étudier" une contre-proposition israélienne en vue d'une trêve dans les combats à Gaza associée à la libération d'otages. Il a diffusé une vidéo montrant deux des otages israéliens.

Tôt samedi, le Hamas a dit "étudier" une contre-proposition israélienne en vue d'une trêve dans les combats à Gaza et de la libération d'otages. Il a affirmé avoir "reçu la réponse officielle de l'occupation sioniste à notre position qui avait été remise aux médiateurs égyptiens et qataris le 13 avril", a déclaré le no 2 de la branche politique du Hamas pour Gaza, Khalil al-Hayya.

Le mouvement islamiste, au pouvoir à Gaza depuis 2007, précise qu'il "soumettra sa réponse une fois son étude terminée". Il avait précédemment insisté sur un cessez-le-feu permanent, hypothèse rejetée par Israël, qui préfère plutôt une pause de plusieurs semaines dans les combats.

Famille décimée

Pendant ce temps, Israël se prépare à lancer une offensive terrestre à Rafah où s'entassent un million et demi de Palestiniens, principalement des déplacés. De nombreuses capitales et organisations humanitaires redoutent un bain de sang dans cette ville déjà régulièrement bombardée par l'armée israélienne.

Des responsables d'hôpitaux ont indiqué que des frappes y avaient fait plus d'une dizaine de morts dans la nuit de vendredi à samedi. Une famille entière a été décimée, a dit un proche, Mohammed Yussef: "Il ne reste plus personne: le père, la mère, une fille et deux garçons" ont été tués lorsque leur maison a été "prise pour cible".

L'Egypte, le Qatar et les Etats-Unis tentent en vain de conclure un nouvel accord de trêve à Gaza, après une pause d'une semaine dans les combats en novembre, qui a permis d'échanger 80 otages contre 240 détenus Palestiniens.

Vidéo de deux otages

Les détails de la contre-proposition israélienne n'ont pas filtré, mais la presse israélienne a évoqué plus tôt cette semaine la libération possible, dans un premier temps, de 20 otages considérés comme des "cas humanitaires".

Samedi soir, le Hamas a publié une vidéo non daté de deux otages. Les Forum des familles des otages les a identifiés comme Keith Siegel et Omri Miran. Mercredi, le Hamas avait diffusé une vidéo d'un autre otage israélien, Hersh Goldberg-Polin. Tous ont été enlevés lors de l'attaque du 7 octobre.

Dans la vidéo publiée samedi, Omri Miran, 47 ans, décrit "une situation difficile" en raison de "nombreux bombardements" sur Gaza. S'exprimant vraisemblablement sous la contrainte, il appelle ses proches à faire pression sur le gouvernement pour obtenir la libération des otages.

Blinken et Cassis à Ryad

En attendant l'issue des négociations, la guerre entre Israël et le Hamas s'invite aussi au Forum économique mondial (WEF), qui doit débuter dimanche dans la capitale saoudienne Ryad, où sont attendus des diplomates arabes et européens de haut rang, ainsi que le conseiller fédéral Ignazio Cassis et le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.

La réunion comprendra lundi une session consacrée à Gaza, à laquelle participeront les Premiers ministres palestinien et égyptien et la coordinatrice de l'aide des Nations unies pour Gaza, Sigrid Kaag.

Sur le terrain, pas de répit. L'armée israélienne a dit avoir frappé plus de 25 cibles au cours de la journée précédente dans la bande de Gaza.

"Nous sommes fatigués après sept mois de déplacement et de lutte dans les camps. Nous avons donc insisté pour rentrer et rester dans une tente sur les décombres de notre maison", à Khan Younès, a dit Abdelqader Mohammed Qwaider. Outre les destructions et le bilan humain la guerre a provoqué une catastrophe humanitaire.

Navires d'aide

Samedi, un navire britannique a quitté Chypre pour héberger des centaines de membres de l'armée américaine qui construisent une jetée artificielle à Gaza afin de faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire. L'armée israélienne a dit espérer que cette jetée soit "pleinement fonctionnelle" début mai.

Dans la foulée, Chypre a annoncé qu'un navire chargé d'aide, revenu de Gaza début avril après qu'une frappe israélienne a tué sept travailleurs humanitaires, repartait en direction du territoire palestinien.

En Turquie, cependant, une "flottille de la liberté" visant à acheminer de l'aide à Gaza a été bloquée après s'être vu privée de pavillon de navigation.

Tirs du Hezbollah

Le guerre entre Israël et le Hamas a provoqué une flambée de violences à la frontière nord d'Israël avec le Liban, où les échanges de tirs sont quotidiens entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste libanais Hezbollah, soutenu par l'Iran.

Celui-ci a affirmé samedi avoir visé deux positions militaires israéliennes dans le nord du pays, "en riposte" aux attaques "contre des habitations civiles" dans le sud du Liban qui ont fait trois morts dans la nuit de vendredi à samedi.

Au Yémen, les rebelles Houthis, soutenus eux aussi par l'Iran et disant agir en soutien des Palestiniens à Gaza, ont revendiqué dans la nuit de vendredi à samedi des attaques ayant endommagé l'Andromeda Star, un navire naviguant en mer Rouge selon le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom).

ats, afp

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