L’insoutenable légèreté de l’être
Marjolaine Minot et sa compagnie apprivoisent nos erreurs et créent La poésie de l’échec
Elisabeth Haas
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Nuithonie » Faire une grosse bourde, se tromper lourdement, rater le coche, se prendre un râteau, louper le but, échouer: et si ce n’était pas si grave? Et si on avait le droit, parfois, d’être «un looser, un perdant, un bon à rien», d’être «moche, bancal, défectueux»? Quand la société met trop de pression, Marjolaine Minot marque une pause, fais un pas de côté, pose un regard de biais: dans La poésie de l’échec, la comédienne fribourgeoise d’adoption réconforte la part fragile de chacun, celle qui préférerait se cacher, qui déborde des fissures.
Sa nouvelle création, à l’affiche à Nuithonie à partir de mardi, est venue la titiller après le solo Je suis la femme de ma vie (monté en 2018) et après une pièce jeune public, Non! Je veux