La Liberté

Notre monde au bord du gouffre

Robert Ayer, Rossens

Publié le 11.03.2024

Temps de lecture estimé : 1 minute

Si le pape est infaillible dans le domaine de la doctrine de la foi, ses subordonnés sont parfois faillibles dans celui de la morale. Les fidèles sont en plein désarroi et perdent leur foi en Dieu. Beaucoup d’entre eux quittent l’Eglise, parfois par radinerie, mais souvent pour le seul motif que si Dieu existait il ne permettrait pas toutes ces dérives, ces atrocités et ces déchaînements de haine qui font souffrir tant d’humains.

Pourtant de là-haut, à la vue du triste état du monde, c’est Dieu qui aurait mille raisons de perdre le moral et de ne plus croire en l’homme. Dans le pays de Jésus de Nazareth, tout est désolation, misère, ruines dans lesquelles meurent femmes et enfants par milliers avec la complicité d’Etats dits civilisés. Et presque tout le monde s’en fout. Un peu partout, la barbarie et les crimes contre l’humanité sont perpétrés dans l’indifférence générale. La nature est souillée et l’air pollué. Des brutes sont à la tête de maints pays. L’industrie des armes est en plein essor et, dans cet immense chaos, les riches s’enrichissent toujours sans limites, ne laissant que des miettes aux pauvres. Les juges jettent en prison ceux qui volent pour apaiser leur faim et laissent dormir dans leur lit la grande cohorte des corrompus et des grands escrocs en col blanc.

Ce n’est pas être pessimiste, mais lucide de dire que ce monde-là est au bord du gouffre. Il oublie tragiquement que l’amour est la seule chose qui fait vivre. Ce serait l’heure d’un grand réveil, mais la révolution technologique a rendu les hommes trop orgueilleux pour croire que seul l’amour pourrait sauver le monde.

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