La Liberté

Nous n’aurons pas d’autre chance

Ernesto Suarez, syndicaliste de Syna Fribourg

Publié le 06.02.2024

Temps de lecture estimé : 1 minute

Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, c’est ainsi que fonctionne notre système social, qui résulte des luttes pour prendre soin de la classe ouvrière. Toutes les assurances sociales sont gérées de manière indépendante, avec des finances séparées et des lois différentes. C’est une gestion prévoyante, solide et responsable, c’est aussi le principe de nos CCT qui sont le résultat de nos négociations avec le patronat et la réponse ciblée aux diverses branches couvertes par ces accords.

Soyez ainsi rassurés, la 13e rente ne sera pas financée par les impôts ou par une autre assurance. Ladite rente continuera à être financée de manière solidaire entre actifs et rentiers, mais aussi entre gros et petits salaires. Les arguments contre cette initiative syndicale sont basés sur la peur de ne pas pouvoir la payer, mais sachez que l’AVS n’est pas en banqueroute. N’ayez pas peur, sa santé financière est bonne et nous devons améliorer sans attendre la vie de nos rentiers. Il faut agir maintenant, car nous n’aurons pas une deuxième chance.

Nous avons déjà sacrifié un an de la vie des femmes en les obligeant à travailler jusqu’à 65 ans. Et une partie privilégiée de la société veut encore augmenter l’âge de la retraite: voulez-vous participer au démantèlement de notre système social? Ou considérez-vous que notre pays doit prendre soin des plus faibles? Les luttes syndicales ne sont pas dépassées. Nous étions à la base de la construction de cette société moderne et nous continuerons à travailler pour maintenir et améliorer nos conditions de travail et nos droits sociaux, pour vivre dignement du fruit de notre travail.

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