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Dénicher des pépites, des vinyles aux écharpes

«On ne veut pas gagner en visibilité. Ce qui nous importe, c’est de nous amuser et d’échanger», confie Nicola Marthaler. © Nikita Thévoz
«On ne veut pas gagner en visibilité. Ce qui nous importe, c’est de nous amuser et d’échanger», confie Nicola Marthaler. © Nikita Thévoz
Publié le 12.10.2020

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Coup de cœur » Les deux DJ et amis Vincent Gross et Nicola Marthaler ont formé leur duo, Los Pashminas, sous les mots d’ordre: partage, fun et local.

Les pashminas, non seulement ils les portent autour du cou, mais ils en ont aussi fait leur nom. Il y a une année, les deux amis et DJ fribourgeois Vincent Gross, alias Vighil, 31 ans, et Nicola Marthaler, alias Oase, 27 ans, se sont lancés en duo, armés de leur collection de quelque 1500 vinyles et de leur amour pour la musique et les écharpes népalaises en laine de chèvre. «On déniche les pépites inconnues, les sous-genres des sous-genres», commence Vincent Gross. «Après cette exploration, on la partage entre nous, puis derrière les platines.»

Italo-disco, breakbeat, slow-trance, leur style ne se définit qu’en «touche-à-tout». «On a chacun notre style, notre façon de voir la musique et de la partager», confie Nicola Marthaler. «C’est ce qui fait tenir notre projet. On travaille beaucoup en amont, mais on se laisse aussi surprendre sur le moment, et on s’éclate», complète son coéquipier. Pour les deux amis, leur travail est réussi si au moins une personne a le sourire. Gratifiant, si elle découvre de nouveaux horizons musicaux.

Dans cette idée de partage, le duo se retrouve tous les deux mois à TRNSTN RADIO, une webradio installée sur le site de BlueFactory. «Pendant deux heures, on donne la parole à des sélectionneurs, des DJ, des collectifs, et on apprend plein de choses», raconte Vincent Gross. «Une réglementation se met en place: tu ne peux pas jouer la musique si tu ne l’as pas produite. Il est alors essentiel pour nous de profiter de partager nos trouvailles», continue son ami.

Les droits d’auteur, ils vont de plus en plus y faire face, et ils le regrettent: «En achetant nos vinyles, on estime acheter le droit de les utiliser. Si on ne produisait pas notre propre musique, on n’essaierait pas. En l’occurrence, ce qui forge notre duo, ce sont nos parcours respectifs. Nos idées et compétences se complètent», se réjouit Vincent Gross.

«Aujourd’hui plus que jamais, il est primordial de promouvoir la scène suisse», rappelle Nicola Marthaler. «On n’est pas les seuls impactés par la crise, on veut programmer le plus local possible. La Suisse a un vivier énorme d’artistes, on se bat pour eux.» Margot Knechtle

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