Le virus des médias de réinformation
En Suisse, plusieurs TV dites «alternatives» diffusent des propos complotistes. Décryptage
Gilles Labarthe
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Pandémie » Le Covid-19 a favorisé l’essor de théories du complot via les réseaux sociaux et les chaînes TV dites «alternatives». Pour Sebastian Dieguez, chargé de recherches au Laboratoire des sciences cognitives et neurologiques à l’Université de Fribourg, ces prétendus «médias de réinformation» sont inquiétants dans la mesure où ils incitent à la haine et au passage à l’acte. Interview.
Quel est votre parcours et comment en êtes-vous arrivé à vous spécialiser dans l’analyse des théories du complot?
Sebastian Dieguez: Je suis chercheur en psychologie, avec une spécialisation dans la psychologie clinique et les neurosciences. Mon intérêt pour les théories du complot est lié au fait que depuis le début de mes recherches, je travaille sur la formation des croyances, pourquoi et comment ça fonctionne. Je n’ai pas de passion particulière pour les théories du complot, pour moi c’est un objet d’étude.
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