Où est Ono? Parce qu’il ne portait pas de pull à rayures rouge et blanc ni de paire de lunettes rondes comme un certain Charlie, mais un kimono blanc passe-partout, il a fallu trois bonnes minutes pour repérer Shohei Ono dans la masse. Et pour cause: près de 500 judokas de tout le pays, mais aussi d’Allemagne, de République tchèque, de France et même de Suède ont accouru à Villars-sur-Glâne, capitale européenne du judo l’espace d’un week-end.

Tous n’avaient d’yeux que pour lui. Dieu vivant de son sport, dont il est deux fois champion olympique (2016 et 2020), triple champion du monde (2013, 2015, 2019) et bien plus encore, Shohei Ono a fait tourner les têtes en même temps que la buvette du club local, qui a accueilli en ses murs non pas un mais deux rois de l’Olympe. Shinji Hosokawa, sacré en 1984 aux Jeux de Los Angeles, complétant un casting de rêve. «Il n’y avait pas de plus belle manière de fêter nos 75 ans. J’aurais adoré que Tadahiro Nomura (triple champion olympique en