Des réflexions sur la vie plus encore sur la mort

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Pensez-vous que la vie soit un cadeau? Ou le contraire comme le chantait Jacques Brel? Votre santé, vos finances, votre mariage peuvent vous la faire voir suave ou douloureuse. Ne sont-ils pas un peu le baromètre de votre bonheur?

Et la mort est-elle un cadeau ou un fardeau? Un athée, André Comte-Sponville, estime que la fin des frustrations, des souffrances est réjouissante, car le néant se situe à l’inverse de l’immortalité de l’âme. A plus de 70 ans, en bonne santé, il dédramatise une mort proche, parce que les dernières années de vie ne sont pas aussi confortables que la jeunesse.

Un croyant, Eric-Emmanuel Schmitt, estime que la perspective du ciel nous incite à faire le bien, à nous tourner vers Dieu. Aussi la mort peut-elle être un cadeau, mais aussi un lourd fardeau si l’enfer devenait notre nouvelle demeure. Et selon Matthieu 7:13, «la porte du paradis est étroite. Et large et spacieux est le chemin qui mène à la perdition».

N’est-il pas plus confortable d’être sincèrement athée, puisque la mort apporte la paix, le ronron éternel? Tant de seniors souffrent d’insomnies, de sorte que le néant se profile comme un nirvana.

Toutefois le jardin d’Eden, qu’Adam et Eve ont perdu, de nombreux hommes et femmes songent à le reconquérir. Mais ils n’y étaient que deux. Et si vos pires ennemis vous y côtoyaient, serait-ce encore le paradis? Les patriarches Abraham, Moïse, les Justes n’y sont point encore. Ils n’y entreront qu’à la Fin des temps, selon une certaine lecture biblique. Mais où sont donc leurs âmes dans cette attente? Dans le néant?

Patrice Blanc, Riaz