Le ministre de l’Economie usé sans avoir servi
Le ministre de l'Economie Johann Schneider-Ammann va tourner la page du Conseil fédéral, après huit ans au sein de l'exécutif. Quelle trace laissera-t-il? L'éditorial du rédacteur en chef de La Liberté Serge Gumy.
Serge Gumy
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Des huit ans de Johann Schneider-Ammann au Conseil fédéral, il restera surtout une allocution mythique ayant fait le tour du monde. «Rire, c’est bon pour la santé», ânonnait le Bernois devant la caméra. Mais la sienne, chancelante, éprouvée par de nombreux voyages à travers le monde, prêtait ces derniers temps moins à la plaisanterie qu’aux spéculations quant à son prochain départ. La page était en fait déjà soulevée, elle se tournera en fin d’année. Sur quel bilan?
Dans le fond, l’ancien industriel n’a jamais promis plus qu’il ne pourrait tenir. Dès le départ, il s’est posé, à défaut de s’être imposé, en ministre de l’Economie. C’est elle qui l’a fait élire en 2010 avec la complicité de la gauche, c’est ell