Aveu de faiblesse
Le Conseil fédéral lance un grand débat public sur l'accord proposé par l'Union européenne. Mais il ne convainc pas le rédacteur en chef de La Liberté.
Serge Gumy
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En décidant de consulter divers milieux intéressés sur le projet d’accord institutionnel avec l’Union européenne, le Conseil fédéral espère avant tout gagner un peu de temps. L’analyse détaillée d’un texte enfin rendu public doit alimenter une discussion que le gouvernement souhaite factuelle, et abaisser ainsi l’opposition erratique tant des syndicats que des souverainistes de l’UDC.
Les premières réactions courroucées enregistrées vendredi soir montrent néanmoins que sa tentative de percée s’apparente à un coup d’épée dans une eau agitée. Le méandre tactique emprunté par le Conseil fédéral constitue surtout un tragique aveu de faiblesse. Quatre ans et demi que Berne et Bruxelles tentent de s’entendre, avec en tête des lignes rouges clairement dessin&eacu