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La lenteur suisse a aussi ses vertus

Le peuple suisse a soutenu dimanche à 63,1% la nouvelle norme pénale anti-homophobie. L’analyse de Serge Gumy, rédacteur en chef de «La Liberté».

Serge Gumy est journaliste et rédacteur en chef de «La Liberté».  © Alain Wicht
Serge Gumy est journaliste et rédacteur en chef de «La Liberté». © Alain Wicht


Serge Gumy

Publié le 09.02.2020

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Les homosexuels de Suisse ont remporté dimanche une victoire sans bavure: une nette majorité du peuple (63,1% des votants) a décidé de punir l’incitation à la haine en raison de l’orientation sexuelle au même titre que les attaques liées à la race. Plébiscitée en Suisse romande, la nouvelle norme est accueillie plus tièdement en Suisse alémanique, où la limitation de la sacro-sainte liberté d’expression en a effarouché plus d’un (trois cantons ont dit non). Une différence de sensibilités perceptible également à Fribourg entre communes francophones et germanophones.

Mieux protégés à l’avenir contre les discriminations et les agressions physiques ou verbales, les gays et lesbiennes ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. Ils promettent de poursuivre leur combat en faveur de


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