Fribourg: les syndicats réclament des hausses de salaire de 4 à 5%
Réunis jeudi matin en conférence de presse, plusieurs syndicats fribourgeois ont affiché leurs revendications face notamment à l’inflation. Ils demandent des hausses réelles de salaire de l’ordre de 4 à 5% au minimum.
NM
Les salaires doivent augmenter. C’est le message martelé jeudi matin par l’Union syndicale fribourgeoise (USF), le Syndicat des services publics (SSP), Unia, Syndicom et le Syndicat du personnel des transports (SEV). Concrètement, ces organisations demandent des hausses de 4 à 5% au minimum. Unia souligne: «En 2023, les Fribourgeois paieront en moyenne leur électricité 19,4% plus cher. En un an, le prix du mazout a augmenté de 76% et celui du gaz de 56%. L’inflation est actuellement estimée à 3,4%. Par ailleurs, les primes des caisses-maladie augmenteront une nouvelle fois de 5 à 10%. En bref, loyer, consommation, énergies, tout augmente et conduit de plus en plus de salariés à la précarité.»
Cosecrétaire régional d’Unia Fribourg, François Clément insiste: «Derrière ces chiffres, il y a des êtres humains, il y a des mères de famille qui ne vont pas pouvoir envoyer leurs enfants en vacances, il y a des pères de famille qui vont devoir se serrer la ceinture, il y a des gens qui vont devoir renoncer à mettre de l'argent de côté pour leurs vieux jours.» Secrétaire régional du SSP, Gaétan Zurkinden renchérit: «Actuellement, le pouvoir d'achat des salariés est en chute libre. Entre décembre 2020 et août 2022, selon les derniers chiffres disponibles, l’indice des prix à la consommation – qui sert de référence pour mesurer l’évolution du coût de la vie – a progressé de 4,8%. C'est une situation totalement inédite.»
L'USS réclame une hausse des salaires entre 4 et 5% pour 2023
Secrétaire régional Fribourg-Valais chez Syndicom, Nicolas Irus tient à attirer plus particulièrement l’attention sur le secteur de la logistique. «Cette branche compte notamment le personnel de distribution de colis et de journaux, celui de la livraison de repas, les coursiers à vélo ou encore le personnel des centres de tri. Leur travail a été considéré d’importance systémique pendant la pandémie par les autorités fédérales. Pourtant, ce secteur en pleine expansion compte parmi les salaires les plus bas de Suisse», relève-t-il.
Secrétaire de l’USF, Milka Ivanovic conclut: «Les salaires doivent augmenter de 4% au minimum afin d’assurer une vie digne. Faute de quoi les travailleurs se mobiliseront et descendront dans la rue, s’il le faut, pour réclamer plus de justice sociale.» De son côté, le SSP dit envisager une mobilisation au sein de la fonction publique pour le mois de novembre.