Le nombre d’élèves intégrés est en forte hausse
Le nombre d’élèves avec des besoins éducatifs particuliers intégrés à l’école ordinaire a fortement augmenté dans le canton de Fribourg. Mais deux députés UDC s’inquiètent d’un manque d’appuis pour le personnel enseignant.
NM
Entrée en vigueur en août 2018, la nouvelle loi fribourgeoise sur la pédagogie spécialisée prévoit que les mesures intégratives soient privilégiées aux mesures séparatives. En clair, les élèves en situation de handicap ou avec des besoins éducatifs particuliers suivent tant que faire se peut un enseignement en classe ordinaire plutôt qu’en institution. Et ça marche: entre les année scolaires 2015/2016 et 2020/2021, le nombre d’élèves avec une mesure d’aide renforcée (MAR) intégrés à l’école ordinaire est passé de 590 à 838. Durant l’année scolaire écoulée, il y avait donc presque autant d’élèves en classe ordinaire qu’en écoles spécialisées (873).
Ce que les députés UDC Bernard Bapst et Gabriel Kolly saluent. Mais, dans une question adressée au Conseil d’Etat, ils s’inquiètent: «Un certain nombre de problèmes semblent se poser quant aux aménagements et aux appuis accordés par la Direction de l’instruction publique, de la culture et du sport dans certains cercles scolaires. Le manque d’intervenants externes peut, certaines fois, peser sur l’enseignement et péjorer l’ensemble de la classe et des élèves».
Dans sa réponse, le Gouvernement indique que, depuis l’année scolaire 2015/2016, environ 35 équivalents plein-temps d’enseignants ont été accordés pour faire face à la hausse des élèves intégrés à l’école ordinaire, dont plus de 21 depuis le changement de loi en 2018. Le pouvoir cantonal souligne: «Chaque élève intégré et au bénéfice d’une MAR compte pour trois dans le calcul du nombre d’élèves, ce qui peut conduire à l’attribution d’une classe supplémentaire à l’établissement ou à l’attribution d’unités d’appuis pédagogiques à la classe». Des formations sont en outre proposées aux enseignants.