Quelle est la cote d’amour d’Alain Berset au Parlement ? Elle est plutôt basse en ce moment. Le socialiste fribourgeois a été porté hier à la présidence de la Confédération pour l’an prochain, mais son score n’est pas très bon. Il a obtenu 140 voix sur 232 bulletins rentrés. A titre de comparaison, il avait obtenu 190 voix il y a cinq ans pour sa première présidence. Une certaine usure du pouvoir et une crise sanitaire sont passées par là pour le ministre de l’Intérieur.

Dans la foulée, la centriste valaisanne Viola Amherd a été porté à la vice-présidence du Conseil fédéral sur un score canon : 207 voix ! Son parti a salué dans un communiqué cette « brillante élection ».

Du vin fribourgeois pour les nouveaux élus au Conseil fédéral

Dans son discours devant l’Assemblée fédérale, Alain Berset a mis l’accent sur les difficultés du moment. « Les tâches qui nous attendent sont très importantes dans un contexte rempli d’incertitudes », a-t-il souligné. Avant d’évoquer en particulier la guerre en Ukraine, les crises énergétiques et sanitaires, le réchauffement climatique, ainsi que les soucis liés au pouvoir d’achat.

Le Fribourgeois a également rappelé que l’an prochain, nous fêterons les 175 ans de la Suisse moderne et de la Constitution fédérale.

A la tête de quel département officiera-t-il au 1^er janvier? Cela devrait se décider ces prochains jours avec la très attendue répartition des départements du nouveau Conseil fédéral.

Elisabeth Baume-Schneider, du petit peuple au Conseil fédéral

On prête au socialiste l’intention de briguer les Finances, mais il devrait être en concurrence pour ce poste avec la libérale-radicale Karin Keller-Sutter, qui pourrait l’emporter. D’aucuns envisagent aussi une rocade entre lui et Ignazio Cassis, ce qui lui permettrait de se trouver à la tête de la diplomatie helvétique et au médecin tessinois de s’occuper de santé et d’affaires sociales. Mais le libéral-radical semble vouloir s’accrocher à son poste. Alain Berset pourrait donc aussi se maintenir à l’Intérieur. Nul ne sait pour combien d’années encore.

La politique suisse est remplie de petites surprises, comme elle en a fourni une nouvelle preuve ce matin avec l’élection de la Jurassienne Elisabeth Baume-Schneider au Conseil fédéral.