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Grand Conseil: des thérapies au plus proche des élèves

Le Conseil d’Etat recommande le refus d’une motion demandant que les communes soient libres de choisir le lieu de dispense des thérapies prodiguées par les services de logopédie, psychologie et psychomotricité (SLPP).

Des députés souhaitent que les communes soient libres de choisir le lieu de dispense des thérapies prodiguées par les services de logopédie, psychologie et psychomotricité (photo prétexte). © Chloé Lambert
Des députés souhaitent que les communes soient libres de choisir le lieu de dispense des thérapies prodiguées par les services de logopédie, psychologie et psychomotricité (photo prétexte). © Chloé Lambert

NM

Publié le 01.12.2022

La proposition émane de la centriste Anne Meyer Loetscher et du libéral-radical Savio Michellod. Actuellement, seule la psychomotricité peut être dispensée hors du lieu de scolarisation de l’élève puisqu’elle nécessite un équipement particulier. Les motionnaires justifient: «Chaque commune, chaque district a sa réalité propre et l’organisation des SLPP doit viser avant tout un suivi des élèves le plus adapté possible à leurs besoins.»

Mais le Gouvernement répond: «Les différents arguments mis en avant par les députés ne correspondent pas à la volonté de l’école d’être une école inclusive. Une école inclusive se caractérise essentiellement par deux éléments: des professionnels au service de l’élève et une école qui s’adapte à tous les élèves. Pour cela, le travail en équipe pluridisciplinaire, c’est-à-dire regroupant tous les professionnels de l’école et non pas uniquement le corps enseignant, est indispensable. Si les pédago-thérapeutes se retrouvent dans des lieux hors établissements scolaires, le travail d’équipe ne pourra plus se développer alors qu’il est essentiel.»

Le pouvoir cantonal ajoute: «Un élève se trouvant scolarisé dans un établissement autre que celui où la thérapie est dispensée doit se déplacer, ce qui peut prendre un temps conséquent. Cela peut même le conduire à manquer jusqu’à une demi-journée d’école. Or, si cet élève est suivi, c’est certainement qu’il a des besoins particuliers, voire des difficultés importantes. Lui faire manquer l’école pour des trajets, c’est péjorer ses chances d’un développement harmonieux.» Le parlement se prononcera prochainement.

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