La Liberté

14 juin: les femmes contre un relèvement de l'âge de la retraite

50'000 personnes sont descendues dans la rue mardi dans toute la Suisse, à Fribourg notamment. © Charly Rappo
50'000 personnes sont descendues dans la rue mardi dans toute la Suisse, à Fribourg notamment. © Charly Rappo
Pas moins de 100'000 personnes s'étaient réunies à travers le pays en 2021 (archives). © KEYSTONE/WALTER BIERI
Pas moins de 100'000 personnes s'étaient réunies à travers le pays en 2021 (archives). © KEYSTONE/WALTER BIERI
Des femmes ont chanté et dansé mardi à Lausanne. © KEYSTONE/JEAN-GUY PYTHON
Des femmes ont chanté et dansé mardi à Lausanne. © KEYSTONE/JEAN-GUY PYTHON
Des femmes ont chanté et dansé mardi à Lausanne. © KEYSTONE/JEAN-GUY PYTHON
Des femmes ont chanté et dansé mardi à Lausanne. © KEYSTONE/JEAN-GUY PYTHON
Trois ans après la grande grève des femmes, les choses n'ont pas assez bougé en direction de l'égalité, critique l'Union syndicale suisse (USS). © KEYSTONE/CYRIL ZINGARO
Trois ans après la grande grève des femmes, les choses n'ont pas assez bougé en direction de l'égalité, critique l'Union syndicale suisse (USS). © KEYSTONE/CYRIL ZINGARO
Des militantes suspendent sur un fil des vêtements sur lesquels sont inscrites des revendications, lors de la manifestation à Lausanne. © KEYSTONE/CYRIL ZINGARO
Des militantes suspendent sur un fil des vêtements sur lesquels sont inscrites des revendications, lors de la manifestation à Lausanne. © KEYSTONE/CYRIL ZINGARO
Les manifestantes étaient plusieurs milliers à Zurich. © KEYSTONE/Alexandra Wey
Les manifestantes étaient plusieurs milliers à Zurich. © KEYSTONE/Alexandra Wey
Trois ans après la grande grève des femmes, les choses n'ont pas assez bougé en direction de l'égalité, critique l'Union syndicale suisse (USS). © KEYSTONE/CYRIL ZINGARO
Trois ans après la grande grève des femmes, les choses n'ont pas assez bougé en direction de l'égalité, critique l'Union syndicale suisse (USS). © KEYSTONE/CYRIL ZINGARO
Des militantes suspendent sur un fil des vêtements sur lesquels sont inscrites des revendications, lors de la manifestation à Lausanne. © KEYSTONE/CYRIL ZINGARO
Des militantes suspendent sur un fil des vêtements sur lesquels sont inscrites des revendications, lors de la manifestation à Lausanne. © KEYSTONE/CYRIL ZINGARO
Les manifestantes étaient plusieurs milliers à Zurich. © KEYSTONE/Alexandra Wey
Les manifestantes étaient plusieurs milliers à Zurich. © KEYSTONE/Alexandra Wey


Publié le 14.06.2022


A l’occasion de la journée de grève féministe, environ 50'000 personnes sont descendues dans la rue mardi dans toute la Suisse, selon l'Union syndicale suisse. Elles se sont mobilisées contre la réforme AVS 21. Une nouvelle grande grève est prévue le 14 juin 2023.

Les femmes ont manifesté dans de nombreuses villes de Suisse. Elles étaient 10'000 en soirée à Berne, rassemblées sur la Place fédérale. Les manifestantes étaient environ 10'000 aussi à Lausanne, selon la police, 4000 à Genève et plusieurs milliers à Bâle ou à Zurich.

A Lausanne, les manifestantes sont parties peu avant 19h00 de la place de la Riponne pour un tour dans le centre-ville. Nombreuses à s'être vêtues en violet, elles ont chanté, dansé et égrainé les slogans dans une ambiance festive. "Les femmes changent le monde" ou "L'avenir est féministe", pouvait-on notamment lire sur certaines banderoles.

"D'habitude elles rangent, le 14 juin elles dérangent", pouvait-on lire sur une pancarte brandie par une manifestante à Genève. Le défilé aux tonalités violettes s'est mis en mouvement vers 18h30, au rythme des groupes de percussions. Il a effectué une grande boucle qui a passé par le pont du Mont-Blanc avant de rejoindre le parc des Bastions.

A Zurich, les manifestantes ont demandé à "Monsieur" de leur "laisser la place" et à "Madame" de "prendre place". Ballons de couleur lilas en mains, elles ont réclamé des rentes AVS plus élevées et la fin de l'inégalité salariale.

Outre les manifestations, les femmes ont organisé des actions dans plus de 30 communes durant la journée. A Lausanne, atelier d'initiation à la boxe, performances, exposition de linge sale ou encore chorale anarchiste ont eu lieu tout l'après-midi. A Genève, Bâle, Lucerne, la Chaux de Fonds, Neuchâtel ou encore à la Vallée de Joux, les femmes se sont également mobilisées.

"Brosse à chiotte" en or

Trois ans après la grande grève des femmes, les choses n'ont pas assez bougé en direction de l'égalité, critique l'Union syndicale suisse (USS). "Pire encore, une révision de l'AVS sur le dos des femmes menaces", déplore-t-elle. Cette thématique était donc au coeur de la plupart des manifestations, avec le slogan "augmenter les salaires, pas l'âge de la retraite".

L'heure est également à une répartition équitable du travail non payé, ajoute l'USS. Il s'agit également de combattre toutes les formes de discriminations fondées sur le sexe.

Sur la Place Fédérale, à Berne, "les femmes ont interpellé les passants et les parlementaires pour attirer leur attention sur la pauvreté des femmes à l’âge de la retraite. Celles-ci touchent un tiers de rente en moins que les hommes. Ce sont donc les salaires trop bas et les rentes des femmes qu'il faut augmenter, pas l'âge de leur retraite", indique le syndicat Unia.

Les femmes travaillent "souvent à temps partiel, sans l’avoir choisi, dans des professions mal rémunérées, pourtant reconnues comme essentielles, comme les soins, la vente ou le nettoyage. Et ce sont elles qui, encore et toujours, assument la plupart des tâches ménagères et familiales, sans aucune rémunération ni reconnaissance", a ajouté le syndicat qui a expliqué que les femmes se préparent aussi pour une nouvelle grande grève en 2023.

De son côté, la Jeunesse socialiste (JS) a décerné la "proposition la plus merdique de réforme des retraites "aux Jeunes PLR qui proposent d'augmenter l'âge de la retraite à 65 ans pour tous et de l'indexer à l'espérance de vie. "La JS décerne au jeune parti bourgeois le prix de la "brosse à chiotte en or" pour cette absurdité", a-t-elle indiqué.

Pétition européenne déposée

Feminist Asylum, une coalition européenne qui regroupe 261 organisations de 18 pays d’Europe, a choisi aussi cette date symbolique du 14 juin pour adresser une pétition féministe européenne pour une reconnaissance effective des motifs d’asile propres aux femmes, aux filles et aux personnes lgbtiqa+ au Conseil fédéral et au Parlement.

Le texte a déjà été déposé le 18 mai à la Commission européenne des pétitions à Bruxelles, munie de 39'063 signatures récoltées en ligne (35’482) et sur papier (3581) entre novembre 2021 et mai.

ats

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