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BCE: face aux incertitudes, pas de débat sur les rachats de dette

A l'issue d'une réunion du Conseil des gouverneurs de la BCE, sa présidente Christine Lagarde a jugé "prématuré" d'envisager la fin progressive de son programme monétaire d'urgence. (archives) © KEYSTONE/AP/FRANCISCO SECO
A l'issue d'une réunion du Conseil des gouverneurs de la BCE, sa présidente Christine Lagarde a jugé "prématuré" d'envisager la fin progressive de son programme monétaire d'urgence. (archives) © KEYSTONE/AP/FRANCISCO SECO


Publié le 22.04.2021


La BCE juge "prématuré" de débattre de la fin progressive du programme monétaire d'urgence (PEPP) contre la pandémie alors que l'économie européenne est encore affectée par les conséquence de la crise sanitaire, a déclaré jeudi sa présidente Christine Lagarde.

"Nous n'avons pas discuté d'une fin progressive du PEPP car c'est prématuré", a insisté Mme Lagarde à l'issue d'une réunion du Conseil des gouverneurs.

Cette enveloppe de 1850 milliards d'euros destinée à des achats massifs de dette pour soutenir l'économie est prévue jusqu'en mars 2022 mais "nous avons encore un long chemin à parcourir" avant une reprise "durable" de l'économie, a-telle ajouté.

Ces liquidités permettent notamment aux Etats d'emprunter à bas coût pour stimuler l'investissement et l'emploi fragilisés par la pandémie de Covid-19.

La Banque centrale européenne (BCE) a décidé jeudi de maintenir au deuxième trimestre le rythme de ses achats, qu'elle a accru en mars afin de calmer la nervosité des marchés face une hausse des taux obligataires en début d'année.

Alors que les programmes de vaccination progressent en Europe, laissant espérer un rebond de l'économie, les investisseurs scrutent les indices qui pourraient indiquer que la BCE entend resserrer la vis de sa politique monétaire accommodante.

Durant sa conférence de presse, la présidente de la BCE n'a pas donné le moindre signe d'un changement de cap.

Les perspectives économiques à court terme "restent assombries par l'incertitude" dans la zone euro en raison de la persistance de la pandémie de coronavirus, a estimé la BCE.

L'institution de Francfort continue néanmoins de miser sur "un rebond ferme de l'activité" dans le courant de l'année grâce aux progrès de la vaccination.

Pour soutenir la reprise, la présidente de la BCE a insisté jeudi sur "l'urgence" à mettre en oeuvre le plan de relance européen, appelant les Etats à ratifier "rapidement" cette initiative.

"Il est urgent que (le plan) devienne opérationnel sans délai", a déclaré Mme Lagarde. Les Vingt-sept sont engagés dans un laborieux processus de ratification dont dépend le versement des fonds aux Etats européens.

ats, awp, afp

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