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Biden porteur d'un message d'unité en Floride après l'ouragan Ian

Le président américain et son épouse Jill Biden ont, peu après avoir atterri, embarqué pour un survol en hélicoptère de la zone de Fort Myers, dans le sud-ouest de la Floride, là où l'ouragan a touché terre et fait le plus de ravages. © KEYSTONE/AP/Evan Vucci
Le président américain et son épouse Jill Biden ont, peu après avoir atterri, embarqué pour un survol en hélicoptère de la zone de Fort Myers, dans le sud-ouest de la Floride, là où l'ouragan a touché terre et fait le plus de ravages. © KEYSTONE/AP/Evan Vucci
Joe Biden, fidèle à sa nature empathique, a distribué les poignées de main et serré à l'occasion ses interlocuteurs dans ses bras. © KEYSTONE/AP/Evan Vucci
Joe Biden, fidèle à sa nature empathique, a distribué les poignées de main et serré à l'occasion ses interlocuteurs dans ses bras. © KEYSTONE/AP/Evan Vucci


Publié le 06.10.2022


Le président américain Joe Biden s'est rendu mercredi en Floride, où l'ouragan Ian a semé la mort et la dévastation. "Il s'agit aujourd'hui de l'Amérique qui s'unit" derrière la Floride, a-t-il lancé sur les terres du gouverneur républicain Ron DeSantis.

"Vous avez ma promesse et la promesse de l'Amérique, que nous ne vous laisserons pas tomber. Nous vous accompagnerons tout au long de ce processus et cela va prendra un sacré bout de temps", a assuré le démocrate de 79 ans aux habitants de Floride, alors que le gouverneur, l'un de ses plus virulents opposants politiques, se tenait campé derrière lui, la mine fermée.

"Nous sommes reconnaissants du travail accompli ensemble à divers niveaux de l'administration", lui avait dit Ron DeSantis, 44 ans. Figure de la droite dure, il est souvent annoncé comme candidat à la présidentielle de 2024 et, donc, potentiel rival de Joe Biden, lequel a officiellement l'intention de se représenter.

Catégorie 4

La Maison-Blanche, qui avait décrété l'état d'urgence avant que l'ouragan de catégorie 4 Ian ne frappe il y a une semaine, a entre autres promis de financer intégralement pendant deux mois l'enlèvement de débris et les travaux urgents de consolidation.

Ron DeSantis et son épouse Casey DeSantis ont accueilli Joe et Jill Biden avec de rapides poignées de main lors de leur arrivée au port de pêche de Fort Myers, l'une des localités les plus touchées. Le couple présidentiel avait déjà survolé en hélicoptère des zones sinistrées. Il a déambulé avec ses hôtes, chacun gardant quelque peu ses distances, dans ce quartier très éprouvé.

Joe Biden, fidèle à sa nature empathique, a distribué les poignées de main et serré à l'occasion ses interlocuteurs dans ses bras.

Le bilan officiel était mardi de 93 morts (89 en Floride et 4 en Caroline du Nord), mais les médias américains dénombrent plus d'une centaine de décès.

Des centaines de milliers d'habitants de la Floride étaient toujours privés d'électricité mardi. Les autorités ont affirmé qu'il faudrait des mois et 50 milliards de dollars, voire plus, pour reconstruire.

"Vies humaines"

Tracey Gore, habitante de Fort Myers de 51 ans, se réjouissait de voir Joe Biden et Ron DeSantis allier leurs efforts: "C'est le plus important. Il ne s'agit pas de politique en ce moment, il s'agit de vies humaines."

S'entretenant avec les journalistes sur place, le président démocrate a déclaré: "Nous avons des approches politiques très différentes, mais nous avons travaillé main dans la main". Le gouverneur de Floride fait régulièrement parler de lui par ses déclarations et décisions controversées.

Il a déplacé récemment en avion des migrants vers Washington et vers un lieu de villégiature prisé de l'élite démocrate, Martha's Vineyard. La Maison-Blanche avait critiqué une "manoeuvre politicienne [...] cruelle".

Ron DeSantis a aussi fait voter une loi qui interdit les enseignements sur l'identité de genre et l'orientation sexuelle dans les écoles primaires publiques, un texte qui pourrait porter préjudice aux jeunes de la communauté LGBT+, selon ses détracteurs.

La Floride, longtemps considérée comme un "swing state" oscillant entre démocrates et républicains, semble désormais pencher plus nettement à droite. Elle a voté Donald Trump lors des élections de 2016 puis de 2020 et les sondages promettent à Ron DeSantis une facile réélection à son poste de gouverneur en novembre.

ats, afp

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