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Breitling veut étoffer sa présence en Chine et aux Etats-Unis (CEO)

Le CEO de Breitling Georges Kern lors d'une foire des montres de luxe en août 2018 à Zurich. © KEYSTONE/PPR/GETTY/HAROLD CUNNINGHAM
Le CEO de Breitling Georges Kern lors d'une foire des montres de luxe en août 2018 à Zurich. © KEYSTONE/PPR/GETTY/HAROLD CUNNINGHAM


Publié le 27.01.2023


L'horloger Breitling entend "augmenter nettement" sa présence sur les deux principaux débouchés de la branche que sont les Etats-Unis et la Chine. "Nous souhaitons également développer notre portefeuille de montres pour dames", a relevé son directeur général vendredi.

Evoquant le ralentissement de la consommation dans l'Empire du milieu ces deux dernières années, le CEO de l'horloger basé à Granges (SO), Georges Kern, estime dans le Tages-Anzeiger qu'il y a un "énorme besoin de rattrapage", et les ventes en Chine continentale des dernières semaines laissent présager une croissance pour la Chine continentale dans les mois à venir.

Selon lui, les touristes chinois devraient retrouver le chemin de la Suisse dès l'été prochain. Le tourisme de masse tel qu'on le connaissait avant la crise pandémique appartient cependant au passé, car la Chine souhaite stimuler sa propre consommation intérieure, croit savoir Georges Kern. A cela s'ajoute le renchérissement des voyages à destination de l'Europe.

Interrogé sur les difficultés d'approvisionnement, le patron de Breitling souligne la différence des problèmes de sous-traitance dans le secteur du luxe par rapport à d'autres industries. "Ce ne sont pas les puces informatiques qui nous manquent, mais les capacités", signale-t-il, évoquant une demande si élevée que la production n'arrive pas à suivre.

Breitling formera des apprentis

Une autre difficulté à laquelle la branche doit faire face est la raréfaction de main-d'oeuvre qualifiée. Cette année, Breitling va pour la première fois commencer à former des apprentis, alors que jusqu'ici l'horloger soleurois se contentait de soutenir les centres de formation en Suisse. "Nous recevons des centaines de candidatures en réponse à des offres d'emploi, que ce soit pour des postes de spécialistes ou de cadres", assure le CEO.

A propos de l'inflation, il considère que la clientèle qui peut s'offrir des montres de luxe s'accommode des augmentations de prix. "Je m'achète quelque chose de beau maintenant, car je ne sais pas de quoi demain sera fait", résume-t-il, relevant que les ventes de Noël se sont "très bien déroulées".

La part des recettes réalisées par la boutique en ligne se situe autour de 10%. "La plupart des clients attendent toutefois une expérience d'achat dans une boutique, où nos produits peuvent être ressentis et portés", insiste l'ancien responsable du pôle horloger de Richemont. Il reconnaît cependant qu'internet est le principal catalyseur d'achat, même si ce dernier se concrétise majoritairement en magasin.

Actionnaire "fan de montres"

La prise de participation majoritaire réalisée par Partners Group n'émeut pas le Germano-Suisse outre mesure. "Nous nous connaissons depuis longtemps et avons une bonne relation de confiance", assure ce dernier, soulignant que le cofondateur du gestionnaire d'actifs Alfred Gantner, appelé à devenir président du conseil d'administration de Breitling, "est un grand fan et connaisseur de montres".

Le changement dans l'actionnariat devrait dans tous les cas rester sans incidence sur la stratégie de croissance de l'horloger, qui se targue de connaître actuellement un taux de croissance annuel avoisinant les 20%. Selon le Tages-Anzeiger, l'entreprise a réalisé en 2021 un chiffre d'affaires de 680 millions de francs.

ats, awp

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