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Canton de Berne: une initiative veut réguler la population de loups

Une initiative populaire lancée dans le canton de Berne demande que le loup puisse être abattu plus rapidement que jusqu'ici (Archives). © KEYSTONE/GRUPPE WOLF SCHWEIZ GWS
Une initiative populaire lancée dans le canton de Berne demande que le loup puisse être abattu plus rapidement que jusqu'ici (Archives). © KEYSTONE/GRUPPE WOLF SCHWEIZ GWS


Publié le 01.10.2022


Une initiative visant à réguler la population de loups a été lancée samedi dans le canton de Berne. Son libellé est quasi identique aux initiatives acceptées dans les cantons d'Uri et du Valais.

La Constitution cantonale bernoise doit stipuler que le canton édicte des prescriptions pour la protection contre les grands prédateurs et s'occupe de la régulation des effectifs. Encourager l'expansion de leur population doit en outre être expressément interdit.

Le lynx, le loup, l'ours et le chacal doré font partie des grands prédateurs, a déclaré samedi le député UDC Thomas Knutti, président de l'Association bernoise pour la protection de la faune sauvage et des animaux de rente contre les grands prédateurs. Cette dernière a lancé son initiative à l'occasion d'une manifestation de protestation à Heimberg (BE).

Plusieurs orateurs ont appelé à stopper "l'augmentation incontrôlée" des grands prédateurs. Sinon, l'existence de nombreux éleveurs d'animaux de rente serait menacée. Leur objectif est de permettre au canton de pouvoir autoriser à l'avenir rapidement et simplement le tir d'un loup. La tutelle de la Confédération dans ce domaine doit cesser.

Pression sur la politique fédérale

L'initiative vise aussi à augmenter la pression sur la politique fédérale, a reconnu Thomas Knutti. Et celui-ci de rappeler que plusieurs interventions visant à modifier la loi sur la chasse sont en suspens aux Chambres fédérales.

C'est justement pour cette raison que, pour l'Union cantonale bernoise des paysans, cette initiative tombe toutefois au mauvais moment. Cette dernière a fait savoir cette semaine qu'il fallait d'abord attendre les délibérations au niveau fédéral. Elle doute en outre qu'une majorité se dégage dans les urnes en faveur de l'initiative anti-loup. Or un non "pourrait mettre en péril les progrès réalisés au niveau national", craint l'Union cantonale des paysans.

Avant que le texte ne soit soumis au peuple, l'Association bernoise pour la protection de la faune sauvage et des animaux de rente contre les grands prédateurs doit d'abord récolter 15'000 signatures.

ats

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