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Donald Trump et Mike Pence font front commun face aux démocrates

Le bureau ovale était lundi soir le théâtre d'une rencontre entre le président américain Donald Trump et le vice-président Mike Pence, première entrevue depuis les violences du Capitole. © KEYSTONE/EPA/Yuri Gripas / POOL
Le bureau ovale était lundi soir le théâtre d'une rencontre entre le président américain Donald Trump et le vice-président Mike Pence, première entrevue depuis les violences du Capitole. © KEYSTONE/EPA/Yuri Gripas / POOL
Le bureau ovale était lundi soir le théâtre d'une rencontre entre le président américain Donald Trump et le vice-président Mike Pence, première entrevue depuis les violences du Capitole. © KEYSTONE/EPA/Yuri Gripas / POOL
Le bureau ovale était lundi soir le théâtre d'une rencontre entre le président américain Donald Trump et le vice-président Mike Pence, première entrevue depuis les violences du Capitole. © KEYSTONE/EPA/Yuri Gripas / POOL


Publié le 12.01.2021


Le président américain Donald Trump et son vice-président Mike Pence se sont rencontrés lundi soir dans le Bureau ovale. Ils ont affiché leur intention de faire - pour l'heure - front commun face aux démocrates qui réclament le départ immédiat du président.

Les deux hommes dont c'était la première entrevue depuis leur désaccord et les violences du Capitole ont eu une "bonne conversation", a indiqué un responsable américain à la veille d'un déplacement de Donald Trump au Texas.

Cette rencontre, à l'abri des caméras, intervient après une journée d'intense activité au Congrès, où les démocrates ont avancé vers l'ouverture d'une seconde procédure de destitution contre Donald Trump. Le président américain est accusé d'avoir "incité à la violence" qui a frappé le Capitole.

Les deux hommes "se sont engagés à poursuivre leur travail pour le pays jusqu'à la fin de leur mandat", a ajouté ce responsable américain sous couvert d'anonymat.

Concrètement, cela signifie que Donald Trump n'a pas l'intention de démissionner avant la fin de son mandat, le 20 janvier, date à laquelle Joe Biden s'installera à la Maison Blanche. Cela veut dire aussi que le vice-président n'a pas l'intention de le démettre de ses fonctions en invoquant, comme le réclament les démocrates, le 25e amendement de la Constitution américaine.

"Pendez Mike Pence"

Selon le même responsable, le président et son vice-président "ont réitéré que ceux qui avaient enfreint la loi et envahi le Capitole ne représentent pas le mouvement 'America First' soutenu par 75 millions d'Américains".

Malgré les pressions du locataire de la Maison Blanche, Mike Pence avait annoncé mercredi dans une lettre qu'il ne s'opposerait pas devant le Congrès à la validation des résultats de l'élection présidentielle, déclenchant la fureur du président et de ses supporteurs.

"Mike Pence n'a pas eu le courage de faire ce qu'il aurait dû faire pour protéger notre pays et notre Constitution", avait tweeté Donald Trump, alors qu'une horde de ses partisans envahissait le Capitole. Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ont montré une foule compacte scander "Pendez Mike Pence" aux portes du Capitole.

Deux fois mis en accusation?

Si cette rencontre marque une baisse de tension entre le président et son vice-président, le milliardaire républicain reste menacé, à 74 ans, d'une sanction qui resterait dans l'Histoire des Etats-Unis et pourrait hypothéquer son avenir politique.

Il pourrait en effet devenir le premier président américain à être deux fois mis en accusation au Congrès ("impeached") dans une procédure de destitution.

La Chambre examinera l'acte d'accusation mercredi et devrait voter ce même jour. Soutenu par un vaste nombre de démocrates, et avec le soutien possible de républicains, il devrait être facilement adopté. Ce vote marquera l'ouverture formelle de la deuxième procédure de destitution contre le président américain.

Mais le doute demeure sur le déroulement, et l'issue, du procès qui devra ensuite avoir lieu au Sénat, aujourd'hui à majorité républicaine. Les démocrates prendront le contrôle de la chambre haute le 20 janvier mais auront besoin du ralliement de nombreux républicains pour atteindre la majorité des deux tiers nécessaire à sa condamnation.

ats, afp

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