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Le Conseil fédéral "perplexe" après l'invasion russe en Ukraine

Personne au Conseil fédéral ne s'attendait à une invasion russe, selon Ueli Maurer (archives). © KEYSTONE/PETER SCHNEIDER
Personne au Conseil fédéral ne s'attendait à une invasion russe, selon Ueli Maurer (archives). © KEYSTONE/PETER SCHNEIDER


Publié le 25.02.2022


Le ministre suisse des finances Ueli Maurer s'est dit surpris jeudi soir par l'invasion russe en Ukraine. Il règne une grande perplexité au sein du Conseil fédéral, selon lui.

"Nous cherchons en ce moment une interprétation, une signification à cet événement", a déclaré M. Maurer dans l'émission de la télévision publique alémanique SRF, "Gredig direkt". Si un vide militaire se crée, dans ce cas-ci l'OTAN, il sera exploité, estime l'ancien ministre de la défense.

"Nous avons besoin d'une armée forte. Nous ne devons pas laisser le vide s'installer", a-t-il précisé, en faisant référence à la nécessité pour la Suisse d'acquérir le nouvel avion de combat américain F-35 Lightning II.

Un rôle pour la Suisse

"Nous devons maintenant veiller à ce que le pire puisse être évité, à ce que la protection de la population puisse être garantie chez nous, en Europe et, dans la mesure du possible, en Ukraine", a poursuivi le conseiller fédéral.

Selon l'UDC zurichois, la Russie s'est sentie humiliée après la chute du mur de Berlin. "Et dans l'histoire, il y a souvent eu un conflit lorsque quelqu'un a été humilié".

Mais, précise-t-il, la Russie doit être condamnée pour ce qu'elle a fait. "C'est tout à fait clair". Quant à savoir si les sanctions vont aggraver ou désamorcer le conflit, il faudra attendre les prochains jours, a-t-il lâché. La Suisse a annoncé jeudi qu'elle devrait reprendre presque toutes les sanctions de l'Union européenne contre la Russie. Les mesures visant à empêcher le contournement de sanctions internationales seront renforcées. Mais leurs contours exacts restent encore à définir.

M. Maurer espère que la Suisse, en tant que pays neutre, puisse servir de médiateur dans le conflit. "Notre objectif doit être d'agir pour une désescalade [...] La Suisse doit trouver un rôle dans les jours, les mois et les années à venir afin de normaliser la situation".

ats

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