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Le FBI confronté à une "avalanche" de menaces encouragées par Trump

Les enquêteurs fédéraux soupçonnent Donald Trump d'avoir ainsi violé une loi américaine sur l'espionnage qui encadre très strictement la détention de documents confidentiels (archives). © KEYSTONE/AP/Julia Nikhinson
Les enquêteurs fédéraux soupçonnent Donald Trump d'avoir ainsi violé une loi américaine sur l'espionnage qui encadre très strictement la détention de documents confidentiels (archives). © KEYSTONE/AP/Julia Nikhinson


Publié le 21.09.2022


Des sénateurs américains ont condamné mardi l'avalanche de menaces reçues par la police fédérale américaine FBI depuis la perquisition le mois dernier de la résidence de l'ancien président Donald Trump. Le milliardaire est accusé d'encourager ce déversement de haine.

"J'ai dit de nombreuses fois que la violence contre les forces de l'ordre n'était jamais, jamais, acceptable, peu importe l'idéologie qui la motive", a déclaré l'influent sénateur démocrate Dick Durbin. "Mais voici la réalité: le mois dernier, après la perquisition par le FBI de Mar-a-Lago, la résidence de Donald Trump, la police fédérale a fait face à une avalanche de menaces contre ses employés et ses bâtiments et ces menaces ont été encouragées par l'ancien président et ses alliés".

Le Sénat a voté "à l'unanimité" un texte condamnant ces menaces, notant au passage des remarques de certains membres républicains du congrès, qui ont appelé à "arrêter de financer" le FBI ou ont comparé la perquisition "aux actions de la Gestapo", la police politique de l'Allemagne nazie.

Loi sur l'espionnage

Le 8 août dernier, le FBI avait perquisitionné la résidence de Donald Trump en Floride et saisi des cartons de documents confidentiels, que le républicain n'avait pas rendus après avoir quitté la Maison-Blanche, malgré de multiples demandes. Les enquêteurs fédéraux soupçonnent Donald Trump d'avoir ainsi violé une loi américaine sur l'espionnage qui encadre très strictement la détention de documents confidentiels.

Donald Trump, qui envisage ouvertement de se représenter lors de la présidentielle de 2024, tempête depuis lors contre une perquisition, qu'il juge "illégale et inconstitutionnelle", et répète avoir été visé pour des raisons politiques.

Depuis cette opération, le FBI et le ministère de la sécurité intérieure ont fait état d'une augmentation des menaces et actes de violence contre les agents de la police fédérale.

Le 11 août, un homme armé de 42 ans avait par exemple tenté d'entrer de force dans les locaux du FBI à Cincinnati, dans l'Ohio, après avoir lancé un "appel aux armes" sur le réseau social de Donald Trump, Truth Social. L'homme, tué par les forces de l'ordre, estimait qu'il fallait "répondre par la force" à la perquisition chez Donald Trump et "tirer à vue sur les agents du FBI".

Le texte adopté par le Sénat décrit d'autres tentatives d'intimidation, comme la menace de déposer une "bombe sale", confectionnée à partir de matériaux radioactifs dérobés, devant le siège du FBI ou encore des appels à la "guerre civile" et à la "révolte armée".

ats, afp

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