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Les compagnies aériennes réduisent leurs pertes en 2022

Les compagnies basées en Amérique du nord devraient mieux s'en tirer que celles sises en Europe et au Moyen-Orient (archives) . © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI
Les compagnies basées en Amérique du nord devraient mieux s'en tirer que celles sises en Europe et au Moyen-Orient (archives) . © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI


Publié le 06.12.2022


Les compagnies aériennes devraient essuyer des pertes plus faibles que prévu cette année, malgré le ralentissement économique qui affecte la demande, a affirmé mardi leur principale organisation.

Surtout tirées par la reprise aux Etats-Unis, les compagnies devraient enregistrer un bénéfice cumulé de 4,7 milliards de dollars (presque autant en francs) en 2023, a annoncé l'Association internationale du transport aérien (Iata). Elle estime désormais les pertes de 2022 à 6,9 milliards contre 9,7 milliards jusqu'ici évoqués. Les transporteurs continuent ainsi à résorber leurs pertes qui étaient de 42 milliards en 2021 et de 137,7 milliards en 2020 sur fond de crise sanitaire.

Mais toutes les régions du monde ne reviendront pas dans le vert l'année prochaine et certaines ne le feront que de justesse, a souligné l'Iata lors de "journées presse" organisées à son siège de Genève.

Ainsi, les compagnies basées en Amérique du nord devraient terminer 2023 sur un profit total de 11,4 milliards de dollars, tandis que l'Europe et le Moyen-Orient sortiront à peine du rouge avec respectivement 600 et 300 millions d'euros de bénéfices cumulés, selon les chiffres de l'Iata.

En revanche, les compagnies d'Asie-Pacifique resteront en territoire négatif, avec des pertes de 6,6 milliards prévues l'année prochaine, en raison notamment des restrictions de déplacement persistantes en Chine, le principal marché aérien de la zone.

Et selon l'Iata, la même situation déficitaire touchera en 2023 les compagnies d'Amérique latine (800 millions de dollars de pertes cumulées) et en Afrique (200 millions).

La politique "zéro Covid" qui se poursuit jusqu'ici en Chine, a également affecté l'estimation du trafic passagers de l'Iata pour 2022 au niveau mondial, à 70,6% du niveau de 2019, contre 82,4% jusqu'ici escomptés.

A cela s'est ajoutée une révision en baisse de la croissance mondiale depuis la publication des précédentes projections de l'organisation lors de son assemblée générale en juin dernier, sur fond de poussées inflationnistes, en particulier dans le domaine de l'énergie.

En 2023, les compagnies s'attendent à retrouver 85,5% du niveau de trafic d'avant-crise, mesuré en passagers-kilomètres payants (RPK), l'un des indices de référence du secteur.

Le Covid-19 et son cortège de fermetures de frontières et autres restrictions de mouvements a fait connaître au secteur la pire crise de son histoire: le trafic avait plongé de près de deux tiers en 2020 par rapport à l'année précédente.

L'Iata a toutefois estimé que le nombre de passagers aériens repasserait en 2023 la barre des 4 milliards, à 4,2 milliards de voyageurs, à comparer au record historique de 4,5 milliards enregistré en 2019.

ats, awp, afp

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