La Liberté

Nouvelle présentation de la collection du Musée Tinguely à Bâle

La machine "Meta-Maxi-Maxi-Utopia", datant de 1987, est installée dans la grande salle du Musée Tinguely dans le cadre de l'exposition "La roue = c'est tout". © KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS
La machine "Meta-Maxi-Maxi-Utopia", datant de 1987, est installée dans la grande salle du Musée Tinguely dans le cadre de l'exposition "La roue = c'est tout". © KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS
"Meta-Harmonie IV", construite en 1985 par Jean Tinguely, est activée régulièrement, mais pas trop longtemps afin de préserver le délicat mécanisme de la machine. © KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS
"Meta-Harmonie IV", construite en 1985 par Jean Tinguely, est activée régulièrement, mais pas trop longtemps afin de préserver le délicat mécanisme de la machine. © KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS
La machine "Meta-Maxi-Maxi-Utopia", datant de 1987, est installée dans la grande salle du Musée Tinguely dans le cadre de l'exposition "La roue = c'est tout". © KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS
La machine "Meta-Maxi-Maxi-Utopia", datant de 1987, est installée dans la grande salle du Musée Tinguely dans le cadre de l'exposition "La roue = c'est tout". © KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS
"Meta-Harmonie IV", construite en 1985 par Jean Tinguely, est activée régulièrement, mais pas trop longtemps afin de préserver le délicat mécanisme de la machine. © KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS
"Meta-Harmonie IV", construite en 1985 par Jean Tinguely, est activée régulièrement, mais pas trop longtemps afin de préserver le délicat mécanisme de la machine. © KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS
La machine "L'Eloge de la folie" a été acquise tout récemment par le Musée Tinguely. Elle n'avait plus été présentée au public depuis plus de 20 ans. © KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS
La machine "L'Eloge de la folie" a été acquise tout récemment par le Musée Tinguely. Elle n'avait plus été présentée au public depuis plus de 20 ans. © KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS


Publié le 07.02.2023


"La roue = c'est tout" est le nom de la nouvelle présentation de la collection d'oeuvres de Jean Tinguely dans le musée qui porte son nom à Bâle. Pour la première fois depuis 25 ans, les machines de l'artiste occupent tout le rez-de-chaussée du musée.

Une nouvelle présentation de la collection aura désormais lieu tous les deux ans, a indiqué mardi Roland Wetzel, directeur du musée. Dans la grande salle du rez-de-chaussée, les machines à Tinguely fonctionnent à tour de rôle, mais seulement quelques minutes chacune afin de préserver les mécanismes.

L'exposition "La roue = c'est tout", visible jusqu'au printemps 2025, présente les oeuvres de jeunesse de Jean Tinguely, ses actions explosives, ses collaborations des années 1960 ainsi que des oeuvres plus tardives. Le Musée Tinguely possède 130 sculptures et machines et environ 2000 oeuvres sur papier de l'artiste.

Nouvelles acquisitions

La collection s'est agrandie au cours des 25 dernières années. La nouvelle exposition permet de découvrir certaines acquisitions, comme "L'éloge de la folie" (1966), achat le plus récent du musée. Cette machine a été créée pour une pièce de ballet du même nom de Roland Petit. Propriété successive de deux collectionneurs privés, elle n'avait plus été présentée au public depuis plus de 20 ans.

L'exposition est organisée de façon chronologique. La première salle présente les années de "frénésie créatrice" (1954 à 1959) avec des oeuvres telles que "Moulin à prière", "Machines célibataires" et le groupe "Méta-Malevich" ou encore "Relief méta-mécanique sonore II" et les premières "Machines à dessiner".

La deuxième salle est consacrée aux années 1960 à 1967. On y voit la sculpture suspendue "Ballet des pauvres", le très bruyant "Soulier de Madame Lacasse", "Les Chiottes", "Trottinette", les "Radiosculptures" et trois machines noires, notamment "Hannibal II".

Voitures, mort et carnaval

Une troisième salle présente les oeuvres des années 1969 à 1991 consacrée à la voiture de course, une passion de Jean Tinguely qui trouvait que c'est "la plus belle oeuvre d'art du monde", aux univers démoniaques et au carnaval. On peut y admirer "Lola T180 - Mémorial pour Joakim B.", "La Fontaine de la Mort" ou encore "La Vache Suisse - Corso Fleuri".

L'exposition permet aussi de voir des esquisses, des dessins et des notes que Jean Tinguely a réalisés dès 1954. Ce sont des documents sur les réflexions de l'artiste, des projets, des études sur le fonctionnement de ses machines ainsi que des ébauches d'idées pour des machines, pour un ballet lumineux ou pour des expositions.

Explosions dans le désert du Nevada

Des films sont également projetés, notamment "Study for an End of the World No. 2" dans lequel Jean Tinguely fait exploser une de ses créations dans le désert du Nevada, non loin de Las Vegas. La chaîne américaine NBC avait filmé toute l'opération: la recherche de matériaux dans des décharges, la construction de la structure et l'explosion finale qui a nécessité plus d'une centaine de bâtons de dynamite et 20'000 feux d'artifice.

Toutes les machines et sculptures, à l'exception de celles installées dans la grande salle, peuvent être activées par les visiteurs d'une simple pression du pied sur un gros bouton fixé au sol. Les enfants adorent. Les adultes aussi.

ats

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