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Simonetta Sommaruga quitte le Conseil fédéral fin décembre

La ministre de l'environnement a présenté sa démission (archives). © KEYSTONE/PETER KLAUNZER
La ministre de l'environnement a présenté sa démission (archives). © KEYSTONE/PETER KLAUNZER


Publié le 02.11.2022


Simonetta Sommaruga quittera le Conseil fédéral fin décembre. La ministre de l'énergie a annoncé sa décision mercredi, à la surprise générale. Elle a invoqué la santé de son mari.

"Cette décision est abrupte et arrive plus tôt que prévu", a dit Simonetta Sommaruga. Son choix est lié à la santé de son mari, hospitalisé la semaine dernière suite à un AVC.

"Un choc", qui ne lui permet pas de continuer comme avant. Cet événement représente une coupure, pour la Bernoise de 62 ans. "J'ai informé mes collègues au Conseil fédéral ce matin de ma décision." La fonction de conseillère fédérale réclame une disponibilité de tous les instants.

Encore deux mois

"Ces douze dernières années, j'ai servi dans ce poste avec passion, jusqu'au bout." "Je vais travailler encore deux mois avec toutes mes forces", a assuré Simonetta Sommaruga. De gros dossiers sont sur la table du gouvernement et de son département, au premier plan la crise énergétique.

Interrogée sur la politique énergétique du gouvernement, elle a rappelé que celle-ci n'avait pas échoué. L'Europe connaît un problème d'approvisionnement en gaz en raison de la guerre en Ukraine. "La dépendance totale de l'étranger nous rend vulnérables. Nous avons trop tablé sur les importations et trop peu sur des investissements directs en Suisse. Mais des corrections sont en cours".

Course à la succession

Avec cette annonce, deux postes au sein du Conseil fédéral devront être repourvus. Le ministre des finances Ueli Maurer avait annoncé son départ le 30 septembre. Le groupe UDC doit maintenant choisir son ticket parmi cinq candidats.

La démission de Simonetta Sommaruga pourrait rebattre les cartes de la succession. Plusieurs noms ont circulé par le passé: les conseillères nationales Flavia Wasserfallen et Nadine Masshardt, le conseiller national Matthias Aebischer, la conseillère d'Etat Evi Alleman, toutes candidatures bernoises. Les noms de la conseillère nationale Priska Seiler-Graf (ZH) et des conseillers aux Etats Eva Herzog (BS) et Daniel Jositsch (ZH) ont également été évoqués.

Les Verts ont annoncé dans la foulée par communiqué qu'ils ne présenteraient pas de candidat. Le parti écologiste a déjà renoncé à s'attaquer au siège UDC, mais n'a pas caché son envie de siéger prochainement au Conseil fédéral.

Douze ans au gouvernement

La Bernoise de 62 ans est entrée au Conseil fédéral en 2010, à la suite du Zurichois Moritz Leuenberger. Elle a d'abord pris les rênes du Département fédéral de justice et police, qu'elle a conduit jusqu'à fin 2018. Sa principale réalisation est la grande réforme de l'asile, acceptée par le peuple en 2016.

Elle a ensuite repris le grand département qu'elle convoitait, celui de l'énergie, de l'environnement et des transports. Son ambitieuse réforme de la loi sur le CO2 a été toutefois refusée par le peuple en 2021. Elle a remis l'ouvrage sur le métier avec une réforme de la loi sur les énergies renouvelables. La guerre en Ukraine et la crise énergétique qui se profilent ont marqué la fin de son mandat.

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ATS

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