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Un dresseur condamné pour maltraitances: ses tigres retirés

Un dresseur de tigres a été condamné pour maltraitance. © KEYSTONE/EPA EFE/ERNESTO MASTRASCUSA
Un dresseur de tigres a été condamné pour maltraitance. © KEYSTONE/EPA EFE/ERNESTO MASTRASCUSA


Publié le 28.11.2022


Le tribunal correctionnel de Beauvais a condamné lundi Mario Masson, un dresseur de tigres, à une amende de 5000 euros et à la confiscation de ses dix félins pour mauvais traitements a-t-on appris auprès du parquet.

Le dresseur a également été interdit d'élevage et de présentation d'animaux au public pendant deux ans. Il devra verser quelque 120'000 euros à l'association Tonga Terre d'accueil, pour la prise en charge des tigres dans un refuge dédié dans la Loire, depuis leur saisie fin 2020.

Le prévenu a aussi été reconnu coupable d'infractions multiples au code du travail, fraudes aux allocations et dissimulation de revenus. Le tribunal a décidé de la confiscation des sommes saisies sur ses comptes d'un montant de 61'000 euros.

Cet ancien circassien, jugé en septembre, devra en outre verser plus de 127'000 euros aux parties civiles, selon les avocats des associations de défense des animaux One Voice et Stéphane Lamart, qui figuraient parmi les parties civiles.

Son avocat, Me Olivier Roquain, a indiqué à l'AFP attendre de discuter avec son client pour un possible appel.

Les tigres avaient été saisis fin 2020 à Blacourt, près de Beauvais (Oise) dans le cadre d'une enquête du parquet ouverte après une plainte de One Voice pour "des faits de maltraitance animale". Elle avait été confiée à l'Office français de la biodiversité.

Une première

L'association One Voice avait surveillé et filmé les tigres pendant plusieurs mois, révélant l'affaire dans une série de vidéos mises en ligne.

"C'est la première fois qu'un dresseur de cirque est condamné pour mauvais traitements", s'est félicité Muriel Arnal, présidente de One Voice, auprès de l'AFP.

"Ces tigres ne connaissaient que le camion dans lequel ils vivaient, enfermés dans des espaces de 2m2 entre des barreaux, et sans eau", a-t-elle mis en avant, pointant une "promiscuité effroyable pour eux".

"On ne peut que se satisfaire de cette décision qui vient reconnaître le mal-être subi par ces tigres", a réagi Me Patrice Grillon, qui représente l'association Stéphane Lamart.

ats, afp

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