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Batteries des autos électriques: l’envers peu reluisant du décor

Publié le 14.04.2023

Temps de lecture estimé : 1 minute

Après une période de suspense savamment orchestrée, nous avons appris que l’Union européenne a finalement donné son feu vert au tout électrique dès 2035. Le fameux Green Deal! Un défi gigantesque. Mais il faut sauver la planète. Le GIEC (groupe d’experts du climat) dit que les océans pourraient monter de 0,6 m rapidement. La marge d’erreur serait aussi de 0,6 m. On n’a donc plus le choix.

Un documentaire diffusé sur Arte (Cobalt, l’envers du rêve électrique), facilement accessible en replay, nous apprend que les batteries européennes reposent sur la technologie NMC (nickel-manganèse-cobalt), 400 km d’autonomie sur une seule charge.

Le cobalt, d’après cette enquête, est produit essentiellement en République démocratique du Congo dans des petites coopératives où triment des familles entières, y compris des enfants. Les multinationales minières l’achètent en toute bonne conscience via des intermédiaires nettement moins regardants.

Pour le nickel, le documentaire prend le cas de la Finlande. Le scientifique qui s’exprime précise que pour une batterie, une seule batterie de voiture du futur, 50 tonnes de déchets (matériaux d’extraction) sont entreposés dans la nature; certains lacs n’ont plus un seul poisson; des pêcheurs ont saisi la justice. Rien! Désespéré, il propose de faire livrer, en même temps que le dernier bijou électro, les 50 t de déchets qui y sont associés. Pourquoi pas en camion électrique! 30 t de batteries pour 50 t de marchandises chargées sur chaque camion!

Bref, don’t look up! Restons sur nos écrans de smartphone. La transition, 200% O.K. Mais la panique pour les intérêts de quelques-uns, on a déjà donné. Il y a peu de temps!

Daniel Ding, Lentigny

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