Depuis, il y a comme un vide…
Angélique Eggenschwiler
Temps de lecture estimé : 3 minutes
Le mot de la fin
Ce matin, le bouquet a disparu. Des années que je voyais ces fleurs sans cesse renouvelées à l’angle du carrefour. Du jour au lendemain, plus rien. Comme si ça n’était jamais arrivé, comme si personne ne s’était encastré dans cette glissière. Plus de fleurs, plus de vase, plus de rien. Il ne reste que le vide. Celui qui a envahi le cœur d’une mère depuis qu’un platane s’est interposé entre son fils et elle, surgissant au milieu de sa route, au milieu de sa vie.
Son fils oui, bonjour le cliché. Je ne sais pas pourquoi mais on les imagine toujours jeunes, ces morts qui fleurissent nos bords de route, fauchés à l’aube, dans l’évanescente éternité de la leur. Un cliché qui n’a pas vraiment lieu d’être, il suffit de jeter un œil à votre rétrovi