Et si la compassion était périssable?
Angélique Eggenschwiler
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Le mot de la fin
Sur le moment, je n’ai pas compris ce qu’il s’est passé. J’avais la tête ailleurs, des courses sur le siège passager, j’étais plongée dans une captivante rediffusion consacrée à la buse à épaulettes alors oui, ça m’ennuyait un peu d’avoir à faire la conversation, ou un détour, ou n’importe quoi d’autre. Et donc j’ai laissé cette autostoppeuse sur le bord de la route. Je crois même avoir esquissé ce petit rictus gêné, vous savez celui qui dit: «J’ai de la place, du temps et je vais très certainement dans ta direction mais je préfère te laisser fricasser sous ce soleil de plomb.» En 10 ans de permis, c’est la première fois que cela m’arrivait.
N’allez surtout pas imaginer que je ramasse tout ce qui traîne devant m