Le mot de la fin

L’image que je me fais de moi-même ne correspond pas à mes heures sur cette Terre. Les années me distancent et je ne suis pas pressé de les rattraper. Je traîne même de la semelle. Quand j’étais ado, c’était le contraire, je rêvais de grandir, je brûlais d’arracher les pages du calendrier, je jouais du torse et des épaules pour me donner des airs. Mais j’étais conscient, au fond, que mon visage reflétait l’âge de mes artères… Et que les gens de mon âge avaient à peu près la même tête que moi.

Je ne sais plus qui disait qu’en jeunesse on a le visage de la providence et qu’en vieillesse on a celui de son existence. Les rides et les cicatrices témoignent de notre histoire, elles nous rapprochent peu à peu de nous-mêmes et nous séparent de nos cont