Je vote d’une main, j’écris de l’autre
Michaël Perruchoud
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Le mot de la fin
Je vous fais un aveu. Je suis de gauche. Je suis né comme ça, c’est dans mon ADN. Je vote d’une main, j’écris de l’autre et je ne changerai pas. Pourtant, que j’ai du mal avec cette gauche qui ne s’attable plus au banquet des plaisirs et qui vit les lèvres pincées, cette gauche hygiéniste qui semble montée en chaire, parce qu’elle est sûre de dire le bien, et mieux encore, de l’incarner, cette gauche piano qui parle parfois des ouvriers sans en rencontrer jamais.
Ma gauche à moi, elle tend la main, ma gauche à moi comprend les êtres, elle sait leurs défauts, leurs imperfections et elle essaie de proposer un monde vivable pour tous sans trop juger.
Ma gauche à moi ne cède pas sur ses convictions mais elle est capable d’écouter et d’apprendre de ceux qui ne pensent pas comme elle. Ma g