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Lausanne: à la Collection de l’art brut, l’œuvre de Michel Nedjar impressionne

La Collection de l’art brut met en lumière le travail de Michel Nedjar, connu pour ses poupées de tissus cousus, les Chairdâmes

Michel Nedjar, en plein travail dans son atelier-appartement. A gauche, l’un de ses fers à repasser emballé et, à droite, l’une de ses poupées Chairdâmes. © Mario Del Curto/Michel Nedjar/Collection de l’art brut
Michel Nedjar, en plein travail dans son atelier-appartement. A gauche, l’un de ses fers à repasser emballé et, à droite, l’une de ses poupées Chairdâmes. © Mario Del Curto/Michel Nedjar/Collection de l’art brut

Aurélie Lebreau

Publié le 29.09.2023

Temps de lecture estimé : 5 minutes

Arts visuels
» Ses poupées Chairdâmes ont marqué des générations de visiteurs, et impressionnaient jusqu’au personnel de la Collection de l’art brut lorsqu’elles étaient exposées dans les combles. Difficile de ne pas ressentir la charge émotionnelle s’échappant de ces corps déformés, de ces têtes aux orbites béantes. Ces poupées de tissu trempées dans des bains rituels de teinture, de boue, voire de sang animal, disent l’horreur de la Shoah. La famille de Michel Nedjar – il voit le jour en 1947 dans le Val-d’Oise –, séfarade par son père, né à Alger, ashkénaze par sa mère polonaise, a été décimée durant la Seconde Guerre mondiale. «Il a 14 ans lorsque sa mère lui fait regarder Nuit et brouillard (1956) d’Alain Resnais, en lui expliquant que c’est l’histoire de sa famille. Ce film le marque à tout jamais et lui fait prendre conscience de sa judaïté. On peut dire que cela a été l’un des déclencheurs qui le mèneront à la création artistique», pose Anic Zanzi, conservatrice à l

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