Ballottés par un Vent mauvais
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Kaouther Adimi » Deux hommes, une femme, un amour, un pays et des luttes dans le nouveau roman de l’écrivaine algérienne. Limpide.
L’Algérie a un personnage sec, violent et forcément craint: le vent du Sud – appelé sirocco sous nos latitudes. Lorsqu’il se lève, son effet peut être dévastateur. Et lorsqu’il s’introduit dans les pages d’un roman, il n’en demeure pas moins redoutable car il produit des tempêtes, non point climatiques mais sentimentales, politiques, sociales… Pour lui tenir tête, il faut la force d’un chêne, et encore!
Ce Vent du sud donne son nom au premier roman algérien de langue arabe, paru en 1971 sous la plume d’Abdelhamid Benhadouga (1925-1996). Militant nationaliste durant la guerre d’Algérie et membre du FLN (Front de libération nationale), le romancier est vénéré chez lui tout comme le sont ses compatriotes Kateb Yacine et Mohamed Dib, plus connus quant à eux du grand public. Son Vent souffle donc sur un pays fraîchement indépendant, cherchant en