Dans la tête de Kafka
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Pléiade » «La résultante de la contrainte et de l’inventivité produit une langue assez originale, marquée par un fond d’oralité. Kafka, c’est une voix», nous confiait en 2018 Jean-Pierre Lefebvre, traducteur de son œuvre, à l’occasion de la sortie en Pléiade de deux volumes de romans, nouvelles et récits. Une voix que l’on retrouve aujourd’hui au plus proche de sa pulsation quotidienne, puisque deux nouveaux volumes donnent à lire le reste de ce fonds sauvé de l’oubli par Max Brod: quelque 1700 lettres, un foisonnant journal, une série d’articles et d’inclassables fragments posthumes. Ensemble hétéroclite dont plusieurs pages ont acquis un statut d’œuvre, à l’instar de la célèbre Lettre au père ou du Journal, refuge intime que Lefebvre qualifie de «barque-terrier».
Naviguer en ces milliers de pages, présentées en ordre chronologique et en nouvelles traductions, c’est, véritablement, prendre la mesure de «l’univers que j’ai dans la tête», un siècle après la mort de cet écriva