Djian, toujours mordant
Attendu au Salon du livre de Genève, l’écrivain et parolier publie un roman canin, lubrique, fantastique et ludique. En un mot: stylé
Thierry Raboud
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Interview » C’est l’histoire d’un mec – enfin bref, c’est une histoire qui ne va nulle part, mais qui y va avec un élan qui s’appelle Djian. On y entre comme toujours par effraction, au milieu d’une bagarre entre l’épouse et la belle-mère du narrateur, «portrait craché de Joaquin Phoenix dans ses bons jours» malheureusement dépossédé de sa vigueur à la suite d’un coup de bistouri maladroit.
Héros insomniaque abreuvé de gin tonics, confronté à une «concomitance d’événements totalement improbables» qui défient la morale autant que la raison en flirtant avec le polar, le fantastique, le poétique et le lubrique, il emporte le lecteur avec dans son blouson un coton de Tuléar, petit chien de luxe aussi vif qu’un ressort dramaturgique.
C’est Sans compt