Blaise Hofmann » La couverture reprend le panneau de signalisation d’Estive (2007), récit d’apprentissage à hauteur de mouton, mais cette fois en version bovine. Car Blaise Hofmann, au patronyme prémonitoire, quitte ici l’alpage pour ouvrir la porte des exploitations agricoles où il rencontre celles et ceux qui travaillent la terre pour nous nourrir.

«Qu’est-ce qu’il nous prépare, le fils Hofmann? Un bouquin sur les paysans alors qu’il ne sait ni traire, ni semer, ni faucher?» Plutôt un essai, nourri de rencontres, de méditations personnelles, de considérations politiques et de reportages de terrain, pour tenter d’enjamber le fossé qui se creuse entre ville et campagne, entre exploitants dépendants aux pesticides et consommateurs exigeants mais inconséquents. Convoquant une large documentation, qui va des Paysans de Balzac à Petite brume de Jean-Pierre Rochat en passant par les Chroniques d’une paysanne de Sylvie Bonvin-Sansonnens, l’écrivain-voyageur revenu à la terre compo