L’imposture, tout un art
Dégonflant, comme une baudruche, les prétentions de l’art contemporain, Benjamin Olivennes suggère une autre histoire de la peinture occidentale
Thierry Raboud
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Beaux-arts » Si tout le monde l’affirme, c’est que ce truc doit bien être de l’art, non? Voir ces baudruches monumentalement kitch signées Jeff Koons, que les milliardaires s’arrachent pour mieux s’afficher. Voir aussi ces provocations des stars Maurizio Cattelan (la banane scotchée sur un mur, à 120’000 dollars, c’était lui), Paul McCarthy (le bouffonnesque «plug anal» gonflé place Vendôme, c’était lui) ou Damian Hirst (le requin flottant dans le formol, c’était lui)…
Impression d’un «immense foutage de gueule»? Né en 1990, Benjamin Olivennes n’hésite pas à l’affirmer dans un essai intitulé L’autre art contemporain, vrais artistes et fausses valeurs. Comme «personne n’a jamais été ému, bouleversé, épaté, admiratif&raq