Humour » Le règne de l’à-peu-près, le royaume du jeu de mots moisi, l’empire du mieux. Avec La Potiche a peur en rouge et cent autres fables express, Pierre Jourde livre un bouquin qui remonte le moral, à défaut de la faire. Ce genre littéraire pratiqué par Allais et Gotlib est aussi bref qu’il est efficace: une histoire tenant en une poignée de lignes se terminant par une conclusion dont le seul but semble être d’y caser le calembour le plus douteux. Un exemple? A la trattoria, Denis, Jacques et Paul/Ont envie tous les trois de pâtes aux vongoles/Une seule portion reste à leur gourmandise/Et ces messieurs, galants, la laissent à Denise. Un récit ne pouvant s’achever que sur un Laisse les vongoles à Denise.

Citations latines, lieux communs, blagues potaches, noms de célébrités: tout y passe. Il faudra parfois lire à haute voix la conclusion pour saisir son sens. Une note en bas de chaque page explique par ailleurs, avec tout autant d’absurdité, la plaisanterie. Les fables le