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Sous le caillou du temps

Invitée du festival Bibliotopia, Nathalie Piégay consacre à l’agonie de sa mère un roman sans tabou ni pathos. Corps à corps avec l’absence

Professeure de littérature à l’Université de Genève, Nathalie Piégay écrit la mort au chevet de sa mère. © DR
Professeure de littérature à l’Université de Genève, Nathalie Piégay écrit la mort au chevet de sa mère. © DR

Geneviève Bridel

Publié le 07.05.2022

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Littérature » Dijon en août: au chevet de sa mère mourante, Nathalie Piégay passe ses journées à attendre la fin. Engluée dans un temps qui mêle passé et présent, elle brosse le portrait d’une femme et de son époque.

Pas de tabou ni de pathos dans ce Caillou noir que l’autrice, invitée le week-end prochain du festival Bibliotopia (lire ci-dessous), consacre à l’agonie de sa mère. L’observation des ravages que le cancer fait au corps alterne avec la remontée des bouffées d’enfance, la scansion des soins avec la conscience d’être impuissante à rassurer la mourante.

L’autrice, qui vit entre Paris et Genève où elle est professeure de littérature française à l’Université, s’installe en plein été face à l’Ehpad (équivalent français de l’EMS) où se trouve sa mère pour une durée dont elle ignore la mesure. Rien ne lui échappe durant les après-midi passés à son chevet. Ni les bosses «comme des œufs de pigeon» qui déforment le torse, ni «l’énorme palme bouffie» qu’est devenue la

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