Camille Bertault, le baume du tigre
Acrobate du jazz vocal, la Française revient à La Spirale avec un album d’inspiration rugissante
Thierry Raboud
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Fribourg » «Je vieillis, mes copains blanchissent, mes copines pondent.» Et elle chante toujours, Camille Bertault, phénomène viral et vocal découvert au hasard du web, reine du scat qui déambulait en virtuose sur l’invraisemblable solo de Giant Steps de Coltrane avant d’en faire un album voltigeur et cérébral en 2018. Après quelques Pas de géant qui l’ont menée jusqu’à La Spirale, voici que la musicienne française, nominée aux Victoires du jazz 2021, fait son retour en Basse-Ville pour y défendre Le Tigre.
Quatorze titres d’un jazz au format pop, qui ne regarde plus en arrière (Bach, Gainsbourg, Brassens…) mais impose sa griffe en composant sa propre liberté, toute de feulements mélancoliques, de grooves électroniques, de mutineries littéraires, de syncopes éloquentes. C’est un ba