Depeche Mode, le chant des survivants
Réduit au duo Martin Gore-Dave Gahan, Depeche Mode enrichit une discographie qui n’a jamais célébré la joie de vivre avec un album intense
Jean-Philippe Bernard
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Rock » «On n’a que trois chansons: la mort, la douleur, la souffrance»! Il faut un certain cran pour s’accrocher à de pareilles thématiques lorsqu’on a pour vocation de remplir les stades. N’en déplaise aux médias anglais qui, tout en reconnaissant son efficacité dans le domaine de la composition, ont souvent pris un malin plaisir à railler ses limites de parolier: Martin Gore n’est pas une rock star ordinaire.
ConflitsDepeche Mode, son groupe de toujours, lui doit presque tout. La dernière part du mérite reposant sur la voix magnétique et hantée de Dave Gahan. Les deux leaders du groupe formé en 1980 à Basildon, Essex, n’ont pas toujours été les meilleurs amis du monde, tant s’en faut! Ce printemps pourtant, ce sont eux, et eux seuls, qui ont pour vocation d’incarner Depeche Mode. L’insubmersible for