C’est un cri du corps et du cœur
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Critique Nuithonie
Comme si on entrait par effraction. Comme si on volait des confidences. Mångata se déroule dans l’intimité d’une conscience, dans la folie des pensées, là où il n’y a plus de masques ni de faux-semblants. Trois femmes sont sur la scène de Nuithonie plongée dans la pénombre. Le décor, avec sa plateforme posée sur un tapis de sol brillant, stylise les canaux vénitiens et donne l’impression du reflet de la lune sur l’eau.
Trois femmes, mais une seule voix. Ou plutôt les différentes voix, comme les strates, d’une même conscience. Quand Raïssa Mariotti porte le texte, elle ne cesse de passer de la troisième à la première personne, du «elle» au «je», du récit au personnage principal, du collectif au personnel. Ce procédé narratif, imaginé par Jo