Des firmes suisses sous pression
Des investisseurs activistes qui veulent acquérir assez d’actions pour intervenir dans la stratégie des groupes horlogers comme Richemont réussissent à faire régner leur loi. Leur succès aiguise les appétits
Yves Genier
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Gouvernance » Début novembre, on a fait un peu grise mine au sein de la haute direction de Richemont, un géant mondial de l’horlogerie et de la joaillerie installé aux portes de Genève et de Fribourg. Le fonds d’investissement américain Third Point lui avait clairement fait comprendre qu’il devait vendre sa société de commerce électronique de prêt-à-porter Yoox, qui accumule les pertes. Et que s’est-il passé vendredi dernier? Richemont, en marge de la publication de ses résultats semestriels, annonçait être en négociation avancée en vue de cette cession.
Yoox faisait des pertes, et Richemont en était bien conscient. «Nous menons des discussions avec des partenaires de l’industrie depuis 2015», indiquait vendredi en vidéoconférence Johann Rupert, président et actionnaire de réf&eacut