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Boris Johnson cherche à sauver sa tête

Publié le 18.01.2022

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Royaume-Uni » Pour se maintenir au pouvoir, le Premier ministre britannique et sa garde rapprochée contre-attaquent.

Lever les restrictions contre le Covid-19, recourir à l’armée afin de bloquer les migrants, couper les vivres à la BBC… Pour faire oublier les scandales et sauver son poste, le Premier ministre britannique Boris Johnson préparerait une série d’annonces choc. L’idée serait de séduire son électorat, évoquaient hier des médias britanniques.

Pris dans un tourbillon de révélations sur des fêtes organisées à Downing Street alors que le Royaume-Uni vivait sous de strictes contraintes sanitaires, le dirigeant conservateur traverse actuellement sa pire crise depuis son éclatante accession au pouvoir à l’été 2019. Elles s’ajoutent à une liste déjà longue d’accusations de corruption et de favoritisme.

Son mea culpa au Parlement, où il a reconnu sa présence à l’une de ces fêtes en mai 2020 tout en affirmant avoir pensé qu’il s’agissait d’une réunion de travail, n’a pas suffi. Les appels à sa démission se sont multipliés, jusqu’au sein de sa majorité.

De là à s’avouer vaincu, malgré des sondages désastreux, il y a toutefois un pas que Boris Johnson, connu pour son bagout, ses gaffes et pitreries, n’est pas prêt à franchir.

«S’il y a une chose dans laquelle (il) a excellé tout au long de sa carrière politique, c’est essentiellement la survie», décortique Robin Pettitt, un spécialiste de la politique britannique, interrogé par l’AFP. «Il devrait être fini, mais ce n’est pas un homme politique normal».

Selon les médias, le bouillonnant leader à la chevelure jaune mayonnaise prévoit de lancer la contre-attaque avec une batterie d’annonces aux accents populistes rassemblées sous le nom de code «Opération os à ronger» («Operation Red meat»).

Lui qui a fait de la lutte contre l’immigration son cheval de bataille dans la foulée du Brexit pense recourir à la Royal Navy pour arrêter les flux de migrants tentant de rejoindre illégalement l’Angleterre en traversant la Manche. Ces derniers seraient envoyés dans des pays comme le Rwanda et le Ghana pour y voir leur dossier traité, écrit le Times.

Autre sujet qui suscite une levée de boucliers, jusque chez des célébrités comme l’acteur Hugh Grant qui craignent pour la survie de la BBC, le gel puis l’abolition en 2027 de la redevance finançant l’activité de ce groupe audiovisuel public, régulièrement pris pour cible par le pouvoir qui l’accuse de parti pris. En pleine inflation galopante, cela permettrait de faire passer une hausse controversée des cotisations sociales.

ats/afp

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