Relations internationales: Pour François Nordmann, «Nous avons joué avec les Français»
Ambassadeur à Paris entre 2002 et 2007, le Fribourgeois considère que la Suisse est responsable du malaise qui empoisonne ses relations avec la France. Malgré tout, il reste optimiste pour les prochains mois. Interview
Xavier Lambiel
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Quelle analyse faites-vous de l’état actuel des relations entre la Suisse et la France?
En ce moment, elles sont presque inexistantes sur le plan politique parce que la France a été très occupée par la campagne présidentielle et qu’elle le sera encore par les législatives. Depuis le printemps dernier, j’observe un certain refroidissement. Après avoir mis fin unilatéralement aux négociations sur un accord institutionnel avec l’Union européenne, il semble que nous avons mené un double jeu sur les avions de combat et que nous avons été de mauvaise foi en continuant à négocier des marchés compensatoires avec la France, alors que nous savions que l’option du Rafale serait abandonnée.
Le choix de l’avion F-35 constitue donc une rupture entre les deux pays…
Oui, mais ce n’est pas l’