Retour réussi de l’ours dans les Asturies
Quelque 370 plantigrades vivent aujourd’hui dans le nord-ouest de l’Espagne. Une expansion exemplaire due notamment à la bonne cohabitation entre l’animal sauvage le plus imposant de la péninsule Ibérique et les habitants de la région. Reportage
Diane Cambon
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Espagne » Ce matin d’automne, alors que les premières gelées ont blanchi la campagne des Asturies, dans le nord-ouest de l’Espagne, Maxi se dirige vers son «cortin», un rucher entouré d’un mur de pierre circulaire situé en bordure de la forêt de Muniellos, une réserve de la biosphère. Ce sont une trentaine de ruches que la famille se transmet de père en fils depuis des générations. «C’est ici que mon grand-oncle a tué un ours, c’était dans les années 60, il n’en pouvait plus de voir comment il mangeait tout son miel et on pouvait encore le chasser de façon furtive à l’époque», raconte Maxi, un grand gaillard de 1,90 m.
Six décennies plus tard, le parc naturel de Muniellos tout comme l’ensemble de la cordillère cantabrique est un espace naturel protégé